Des membres des forces de sécurité afghanes après un attentats à la voiture piégée survenu dans le centre de Kaboul, en Afghanistan. | OMAR SOBHANI / REUTERS

Un attentat-suicide à la voiture piégée revendiqué par les talibans a secoué, mardi 19 avril au matin, le centre de Kaboul, où des échanges de tirs sont toujours en cours.

Les autorités n’étaient pas en mesure dans l’immédiat de préciser le nombre de victimes de cette première attaque d’envergure dans la capitale depuis que les talibans ont annoncé le début de la saison des combats.

La très forte explosion, survenue en pleine heure de pointe matinale, a visé un bâtiment du NDS, les services de renseignement afghans, selon Zabiullah Moudjahid, porte-parole habituel des talibans. Des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) ont senti les maisons vibrer. Des vitres ont volé en éclats, une colonne de fumée s’élevait dans le ciel et des sirènes de police et d’ambulances retentissaient dans toute la ville.

Selon M. Moudjahid, « des combattants sont entrés à l’intérieur du complexe », une assertion que les services de sécurité n’étaient pas en mesure de confirmer. Des échanges de coups de feu sont en cours à proximité du bâtiment, selon des journalistes de l’AFP sur place.

« Opération Omari »

Les talibans ont fréquemment recours aux attentats-suicides contre la police et l’armée afghanes, ainsi que les services de renseignement, tous qualifiés de « larbins » des forces étrangères déployées en Afghanistan. Ils ont annoncé, il y a tout juste une semaine, le début de leur « offensive de printemps » annuelle, « l’opération Omari », en mémoire du mollah Omar, le défunt fondateur de leur mouvement. Ils disent vouloir mener des « attaques de grande envergure » dans tout le pays, notamment contre les 13 000 soldats de l’OTAN dont ils exigent le départ d’Afghanistan.

Les talibans ont ainsi lancé vendredi un assaut contre Kunduz, la grande ville du Nord, qu’ils étaient parvenus à envahir et à tenir pendant quelques jours à l’automne dernier. L’armée afghane, seule en première ligne depuis la fin de la mission de combat de l’OTAN à la fin de 2014, a toutefois réussi à repousser cette nouvelle offensive.

Pour mettre fin au conflit, le gouvernement afghan tente de relancer les pourparlers de paix amorcés à l’été dernier et au point mort depuis l’annonce de la mort du mollah Omar.