Les premiers résultats des tests menés par Areva sur les pièces produites dans son usine du Creusot (Saône-et-Loire) sont « bons », selon la ministre de l’environnement, Ségolène Royal. Ils montreraient en effet que les anomalies pointées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) concernent seulement les documents de contrôle et non les pièces elles-mêmes.

« J’attends la suite des contrôles avant de constater les faits », a toutefois ajouté Mme Royal sur RTL, précisant que l’ASN publierait les résultats complets des tests « dans quinze jours ». Dans leur édition de mardi, Les Echos révélaient qu’un audit lancé à la fin de 2015 sur les productions de l’usine Creusot Forge, où a été fabriquée la cuve défaillante de l’EPR de Flamanville, avait permis de détecter « des incohérences dans les dossiers de fabrication ».

Selon le quotidien économique citant une source anonyme, lors d’essais réalisés par des opérateurs sur des pièces métalliques, « en cas de valeur obtenue dans le haut de la norme requise, les procès-verbaux de certains dossiers de fabrication auraient été modifiés, avec un procès-verbal “officiel” retenant une valeur “moyenne” dans le rapport de fin de fabrication ».

Résultat complet de l’audit « d’ici fin mai »

Areva n’avait pas écarté que des « falsifications » soient à l’origine des « anomalies » détectées dans le suivi des productions d’équipements. Selon l’ASN et Areva, environ 400 dossiers de fabrication sont concernés par des « incohérences », sur environ 10 000 dossiers de fabrication audités en près de cinquante ans. Selon Les Echos, « une grosse moitié des dysfonctionnements concerneraient des pièces nucléaires ».

L’ASN a alors demandé au groupe « de lui transmettre au plus tôt la liste des pièces concernées et son analyse des conséquences sur la sûreté des installations en lien avec les exploitants concernés ». Areva avait estimé que les résultats complets de l’audit seraient disponibles « d’ici fin mai ».

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