Le premier ministre australien, Malcolm Turnbull, a annoncé, mardi 19 avril, son intention de convoquer des élections législatives anticipées, vraisemblablement le 2 juillet, après la présentation du budget au mois de mai.

Le chef du gouvernement conservateur avait menacé de dissoudre les deux chambres du Parlement si le Sénat n’adoptait pas certaines réformes. Or la chambre haute a refusé lundi de voter le projet de loi sur les syndicats visant à restaurer la commission australienne du bâtiment (ABCC), un organisme de surveillance qui était détesté par les responsables syndicaux et avait été supprimé par les travaillistes.

Le chef du gouvernement est coutumier de la manière forte : il avait renversé en septembre 2015 son prédécesseur Tony Abbott dans un « putsch » au sein du Parti libéral, la principale formation de la coalition conservatrice au pouvoir.

Réformes-clés non menées

« Mon intention est, à un moment approprié après la présentation du budget, de demander au gouverneur général [le représentant de la reine Elizabeth II] de dissoudre les deux chambres du Parlement pour des élections, vraisemblablement le 2 juillet », a-t-il déclaré à la presse.

M. Turnbull, millionnaire, ancien journaliste, avocat et banquier d’affaires, avait promis en succédant à Tony Abbott de changer de style de gouvernance. Mais, ces derniers mois, il a cédé du terrain dans les sondages, son gouvernement n’étant pas parvenu à mener des réformes clé dans le domaine fiscal par exemple.

L’Australie a changé cinq fois de premier ministre en cinq ans. Les précédentes élections avaient eu lieu en septembre 2013 et le prochain scrutin doit légalement être organisé avant janvier 2017.