Les banques d’investissement françaises suivent la voie de leurs concurrentes européennes en taillant à leur tour dans les effectifs. | GONZALO FUENTES / REUTERS

Elle n’y aura pas coupé. Jeudi 14 avril, BNP Paribas a présenté aux syndicats un plan de départs volontaires de 675 postes dans ses activités françaises de banque de financement et d’investissement (BFI). Ce pôle emploie aujourd’hui 6 000 employés.

Ces réductions de postes doivent aider la BFI de BNP Paribas à réaliser un milliard d’euros d’économies d’ici à 2019, un objectif que la banque s’était fixé en février. Un vaste programme de transformation visant à « améliorer l’efficacité opérationnelle », précise-t-on chez BNP. L’établissement va parallèlement recruter 221 personnes à des postes « axés sur le digital et la technologie ». Il n’exclut pas d’annoncer d’autres plans de réductions de postes dans ses activités de BFI à l’étranger – ce sont en tout 29 000 salariés dans le monde.

Forte volatilité des marchés

Confrontées à des contraintes réglementaires croissantes et à la forte volatilité des marchés, les banques d’investissement européennes doivent réduire leurs coûts si elles veulent maintenir leur rentabilité. Lundi 4 avril, la Société générale a annoncé prévoir la suppression de 125 postes en France dans sa banque de financement et d’investissement. « De nouveau, les banques brillent par une politique sociale sans aucun lien avec leurs bons résultats financiers », déplore Sébastien Busiris, secrétaire général chez FO banques.

Si les banques d’investissement françaises suivent la voie de leurs concurrentes européennes en taillant à leur tour dans les effectifs, les coupes annoncées sont moins importantes. « On s’attendait à beaucoup plus », confie un syndicaliste de BNP préférant rester anonyme. Credit suisse, le deuxième établissement helvète, veut supprimer 2 000 postes dans ses activités de marché en 2016.