Anders Breivik lors de son procès contre l'Etat norvégien, vendredi 18 mars. | Lise Aserud / AP

La justice norvégienne a donné raison mercredi 20 avril à l’extrémiste de droite Anders Behring Breivik, qui a tué 77 personnes en 2011, dans le procès qu’il a intenté à l’Etat pour des conditions de détention qu’il juge « inhumaines ».

« La Cour (...) est arrivée à la conclusion que le régime carcéral implique un traitement inhumain de Breivik », a estimé le tribunal d’Oslo, faisant valoir que l’extrémiste de 37 ans, qui se présente comme ouvertement néo-nazi, était maintenu à l’isolement depuis près de cinq ans.

La juge a en revanche débouté Breivik d’une demande qui concernait le contrôle de sa correspondance. La censure de ses échanges postaux est justifiée aux yeux des services du procureur par la nécessité de l’empêcher de former un « réseau extrémiste ».

Anders Behring Breivik poursuit l'Etat norvégien
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Le Norvégien, qui a tué de sang froid 77 personnes en Norvège le 22 juillet 2011, dont une majorité d’adolescents qui se trouvaient à un camp d’été de la Jeunesse travailliste, avait été condamné l’année suivante à 21 ans de prison, la peine maximale en Norvège. Sa peine pourra être prolongée tant qu’il restera considéré comme dangereux.

En novembre, le Défenseur des droits norvégien a estimé que le régime carcéral de Breivik comportait « un risque accru de traitement inhumain ». Mais, selon la radiotélévision publique NRK, le personnel médical n’a pas observé d’altération de sa santé mentale.