Devant les Nations unies, la présidente brésilienne n’a pas utilisé le mot « coup d’Etat » mais s’est dite convaincue que le peuple serait « capable d’empêcher un retour en arrière ». | TIMOTHY A. CLARY / AFP

La présidente brésilienne Dilma Rousseff a estimé vendredi 22 avril que la procédure de destitution à son encontre présentait « toutes les caractéristiques d’un coup d’Etat » et prévenu qu’elle demanderait au Mercosur de suspendre le Brésil si le processus démocratique n’était pas respecté.

La clause démocratique du Mercosur, le marché commun sud-américain, peut être invoquée si le gouvernement élu d’un des Etats membres est renversé, comme cela s’était produit en 2012 au Paraguay. L’Etat en question peut être suspendu et perdre ses avantages commerciaux.

« Empêcher un retour en arrière  »

Cette menace brandie par Mme Rousseff, qui conteste les manipulations des comptes publics dont elle est accusée, semble traduire son intention de continuer à se battre si le Sénat brésilien décide de la destituer. Cette procédure d’« impeachment », déjà validée par un vote des députés dimanche, ne repose sur aucune base légale, a insisté la présidente brésilienne à des journalistes à New York.

Après des mois de crise politique, la pire qu’ait connu le Brésil depuis que la junte militaire a rendu le pouvoir aux civils en 1985, la destitution pourrait être prononcée dans environ trois semaines, peu avant que le pays accueille les Jeux olympiques de Rio cet été.

Devant les Nations unies, où elle a signé vendredi l’Accord de Paris sur le climat, la présidente brésilienne n’a pas utilisé le mot « coup d’Etat » mais elle s’est dite convaincue que le peuple serait « capable d’empêcher un retour en arrière ».

Rousseff évoque une atteinte à la « stabilité politique » si elle est destituée
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