WhatsApp est de nouveau disponible le 3 mai au Brésil, après vingt-quatre heures de blocage. | DADO RUVIC / REUTERS

La justice brésilienne a de nouveau autorisé, mardi 3 mai, l’application WhatsApp, après un peu plus de vingt-quatre heures de blocage. Lundi, la messagerie avait été bloquée sur décision du juge Marcel Montalvao, qui reprochait à Facebook, son propriétaire, de ne pas avoir fourni d’information sur des trafiquants de drogue.

Les cinq opérateurs de télécommunications brésiliens avaient respecté la décision de justice, afin d’éviter une amende de 127 000 euros par jour en cas de désobéissance. Un responsable de WhatsApp a précisé que « le service doit être débloqué sous peu », après qu’un recours a été accepté.

90 % des portables brésiliens

WhatsApp, qui a fait appel dès lundi soir, affirme avoir collaboré avec les tribunaux brésiliens et insiste sur le fait qu’il ne dispose pas des informations demandées.

Le juge Montalvao avait décrété en mars la détention préventive de l’Argentin Diego Dzodan, vice-président de Facebook pour l’Amérique latine, pour les mêmes raisons. Son incarcération avait été qualifiée de « mesure extrême » par Facebook, entreprise dirigée par l’Américain Mark Zuckerberg.

WhatsApp est installée sur plus de 90 % des portables et smartphones du Brésil, un pays de plus de 200 millions d’habitants, et elle est utilisée par plus de 100 millions de Brésiliens pour le commerce en ligne ou pour les réservations de taxi, selon des données de l’application.