Le 22 novembre 2014, Tamir Rice était tué de deux balles dans l’abdomen par un officier de police de la ville. | Tony Dejak / AP

Six millions de dollars. C’est le prix estimé de la vie de Tamir Rice, un enfant noir de 12 ans abattu par un policier blanc en novembre 2014. La ville américaine de Cleveland s’est en effet engagée à payer à la famille 3 millions de dollars cette année, et 3 millions l’année prochaine.

Selon l’accord passé entre la ville de l’Ohio et la famille, la municipalité n’admet en revanche « aucune faute, et les plaignants renoncent à leurs poursuites contre la ville » et contre les personnes impliquées, précise la décision du tribunal.

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Impunité

Le 22 novembre 2014, Tamir Rice était tué de deux balles dans l’abdomen par un officier de police de la ville. Il brandissait ce que le policier néophyte a pris pour une vraie arme, mais qui n’était qu’un « BB gun » : un pistolet à air comprimé ressemblant tellement à un vrai que les fabricants ont été contraints, dans certains Etats du pays, de lui ajouter un bouchon orange pour le distinguer. Celui-ci avait été enlevé.

Le bureau du procureur avait conclu, un an après ce drame, que la décision du policier de tirer était justifiée, l’enfant pouvant être considéré comme une menace. Après deux mois d’enquête, un grand jury s’est rangé à cet avis à la fin du mois de décembre 2015.

L’affaire avait bouleversé l’opinion publique et ravivé la controverse sur l’usage des armes par les policiers, d’autant que la scène avait été filmée par une caméra de surveillance et qu’elle était intervenue alors que de nombreux Américains manifestaient depuis plusieurs semaines contre l’impunité dont bénéficient, selon eux, certains policiers blancs impliqués dans la mort d’Afro-Américains.