Un convoi de l'armée irakienne dans le désert de Samarra, le 9 mars 2016. | HADI MIZBAN / AP

Après des mois de préparation, les forces armées irakiennes ont annoncé, jeudi 24 mars, avoir lancé une opération pour la reprise de la province de Ninive, dont Mossoul est le chef-lieu.

Plusieurs villages aux alentours de Makhmour, à l’est de Mossoul ont déjà été repris, a précisé le général Yahya Rasoul. Ce porte-parole de l’armée irakienne a fait savoir que la coalition internationale fournissait un soutien aérien, mais n’a pas donné d’informations concernant la durée prévisible de l’opération.

Située à 360 kilomètres au nord-ouest de Bagdad, Mossoul, la deuxième ville d’Irak, est, depuis sa chute, en juin 2014, la plus grande ville d’Irak sous la domination de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI).

Forces américaines en soutien

Après la mort d’un de leurs soldats, les Etats-Unis ont confirmé que les forces américaines avaient installé une position d’artillerie avec quelque 200 marines dans la région, alimentant les spéculations sur une plus grande implication de leurs troupes dans les combats contre l’EI. Cette base doit assurer la « protection » des milliers de soldats irakiens qui sont installés à proximité pour préparer l’offensive sur Mossoul.

De leur côté, les peshmergas (combattants kurdes), une milice chiite et l’armée régulière irakienne vont lancer prochainement une offensive conjointe destinée à chasser les djihadistes de l’EI de la région pétrolifère de Kirkouk, dans le nord de l’Irak, rapportait, mercredi, le journal Al-Sabah.

Pression des forces gouvernementales en Syrie

En Syrie, l’armée gouvernementale se prépare à prendre d’assaut la ville de Palmyre, contrôlée par l’EI. La reprise de cette ville permettrait au régime de progresser plus à l’est dans le désert syrien vers la frontière avec l’Irak, contrôlée par les djihadistes, auxquels la trêve des combats en Syrie décrétée le 27 février ne s’applique pas.