Denis Baupin, le vice-président de l'Assemblée nationale, ici en décembre 2015, quitte le parti Europe Ecologie-Les Verts. | MARTIN BUREAU / AFP

C’est une nouvelle défection. Le vice-président de l’Assemblée nationale, Denis Baupin, quitte à son tour Europe Ecologie-Les Verts, un parti en pleine crise et terriblement affaibli. « J’ai décidé de ne pas renouveler ma cotisation et donc de démissionner d’EELV », a-t-il annoncé dans une lettre adressée à David Cormand, le secrétaire national par intérim du parti écologiste, et publiée sur Facebook.

Le compagnon de la ministre du logement, Emmanuelle Cosse, l’ancienne secrétaire nationale d’EELV qui a rejoint le gouvernement contre l’avis de sa formation, précise dans cette lettre qu’il « partage de moins en moins les choix stratégiques du mouvement » dont il était membre depuis 27 ans.

« Même si je peux partager une partie des analyses (sur la situation politique, le rapport des écologistes au pouvoir…), mon intuition personnelle ne me conduit pas aux mêmes conclusions sur ce qui est le plus efficace pour faire progresser concrètement l’écologie », ajoute-t-il.

Depuis la fin de l’été, les départs d’EELV se sont multipliés. Plusieurs personnalités, dont les chefs de groupes parlementaires du parti – Jean-Vincent Placé au Sénat, François de Rugy et Barbara Pompili à l’Assemblée – ont quitté ces derniers mois la formation, déchirée entre autres sur la position à tenir face à l’exécutif. En seulement deux ans, la formation a également perdu plus de la moitié de ses députés européens et de ses conseillers régionaux au cours d’élections qui leur sont traditionnellement favorables.

Denis Baupin assure que l’écologie restera « le fil conducteur » de son engagement. Il a lancé le 9 avril un club de réflexion, CREER, qui a pour objectif de permettre aux organisations politiques écologistes d’être « en capacité de peser, et non de régresser ».