Le président équatorien Rafael Correa visite une zone sinistrée par le séisme du 16 avril. | JUAN CEVALLOS / AFP

Hausse de la TVA, contributions obligatoires des salariés et des plus riches : moins d’une semaine après le séisme dévastateur qui a tué 525 personnes, le président équatorien a mis en place une série de hausses d’impôts pour faire face à l’impact économique de la catastrophe. Rafael Correa a chiffré à 3 milliards de dollars le coût de la reconstruction des zones dévastées par le séisme, soit « deux ou trois points » du produit intérieur brut.

Mercredi 20 avril, il a annoncé une hausse de la TVA de 12 % à 14 % pour un an. Les salariés devront également verser une contribution prélevée sur leur salaire, équivalente à un jour de travail pour ceux gagnant 1 000 dollars par mois, de deux jours pour un salaire de 2 000 dollars par mois, et jusqu’à cinq jours pour ceux gagnant 5 000 dollars. Ceux dont le patrimoine dépasse 1 million de dollars devront verser par ailleurs une contribution équivalant à 0,9 % de leurs biens. Rafael Correa a également annoncé la vente d’actifs de l’Etat, sans toutefois préciser lesquels.

Le tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 qui a frappé l’Equateur le 16 avril, le pire en Amérique latine depuis celui de Haïti en 2010, a dévasté la côte pacifique du pays, où les secours tentaient toujours de trouver des survivants. Leur tâche était compliquée par les répliques, dont deux de magnitude 6,1 et 6,3 qui ont eu lieu mercredi à l’aube.

L’économie du pays souffrait déjà de la baisse des cours du pétrole. La croissance n’a été que de 0,1 % en 2015, contre 4 % selon la prévision du gouvernement.