A droite, le président de la Ligue de football professsionnel (LFP), Frédéric Thiriez, au côté du président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Gräet. | CHARLY TRIBALLEAU / AFP

C’est un coup dur pour la Ligue de football professionnel (LFP) et ses dirigeants. Le Conseil d’Etat a donné raison à la Fédération française de football (FFF) en conservant, mercredi 3 février, le principe des trois relégations et promotions entre les championnats français de Ligue 1 et Ligue 2.

La LFP, associée à 18 clubs de Ligue 1, souhaitait porter à deux le nombre de clubs descendant et montant entre les deux premières divisions françaises. Censée favoriser l’entre-soi et sécuriser les clubs professionnels, cette réforme a d’abord été retoquée par la FFF, le 23 juillet 2015, puis, donc, par le Conseil d’Etat.

A l’été 2015, la FFF avait rejeté le texte pour deux raisons. D’abord, parce que la réforme était censée prendre effet dès la fin de la saison actuelle (2015-2016) et aurait pris de court les clubs. Ensuite, et surtout, parce que cette proposition avait rencontré l’opposition des clubs de National (la troisième division), qui auraient obtenu une place de moins chaque saison pour accéder en Ligue 2.

Tous sauf Guingamp

La décision de la FFF avait porté sur la place publique le conflit jusqu’alors latent entre les deux principales instances du foot français, la Fédération et la Ligue, et leurs présidents, Noël Le Graët et Frédéric Thiriez.

Cette crise avait été le catalyseur de la création du syndicat Première Ligue au début de septembre. Nommé en référence au championnat anglais (« Premier League »), l’organisme rassemble 19 clubs de L1 sur 20 possibles.

Tous sauf Guingamp, dirigé par Bertrand Desplat… le gendre de Noël Le Gräet, président de la FFF). Ces dix-neuf présidents ont donc tous quitté l’Union des clubs professionnels de football, le syndicat historique des clubs pros, fondé en 1990, qui n’a désormais plus que 24 membres : un club de L1, 20 de L2 et 3 de National.