Giorgia Meloni et Virginia Raggi | Samantha Zuchi/Inside/Panoramic ; Pacific Press/Corbis

Giorgia Meloni

Intra-muros. Sarde par son père, sicilienne par sa mère, Giorgia Meloni naît et grandit à Rome dans le quartier populaire de la Garbatella. Tout en se faisant la main en politique dans les mouvements étudiants proches de l’extrême droite, elle se targue d’avoir été serveuse au Piper Club, sorte de Castel romain.

Dans l’orbite de Gianfranco Fini. Elle a 15 ans quand elle adhère au Front de la jeunesse, du parti d’extrême droite Mouvement social italien. Elle a 19 ans quand elle est nommée responsable nationale d’Action étudiante, branche universitaire du parti post-fasciste Alliance nationale de Gianfranco Fini. A 22 ans, elle est élue conseillère régionale et, à 29 ans, devient députée et vice-présidente de la Chambre.

Ministre de Berlusconi. Sa précocité plaît à Silvio Berlusconi, qui la bombarde ministre de la jeunesse en 2008, un poste qu’elle occupera avec zèle jusqu’à la chute du Cavaliere en 2011. En 2012, elle fonde le parti Fratelli d’Italia, nouvelle expression de la droite dure italienne. « J’ai un rapport serein avec le fascisme », dit-elle.

Mère tape-dur. Toujours à la recherche d’un mentor, elle se rapproche de Matteo Salvini, secrétaire fédéral de la Ligue du Nord. En troisième position dans les sondages, elle durcit encore son discours : contre l’Europe, l’immigration, le mariage homo. A 39 ans, enceinte (ce qui lui a valu une pluie de critiques dans son propre camp), elle jure pouvoir être maire et mère : « La louve romaine a élevé des jumeaux, où est le problème ? »

Virginia Raggi

Hors les murs. Elle a grandi fuori mura, comme disent les Romains, c’est-à-dire dans un quartier périphérique. « C’est aux efforts de mes parents et à mon assiduité, que je dois d’avoir pu étudier », dit Virginia Raggi sur le site du Mouvement 5 étoiles. Cette avocate est spécialisée en droit civil et en propriété intellectuelle.

Stagiaire pour Berlusconi. Sa biographie professionnelle est elle aussi marquée par le Cavaliere. Avant d’obtenir son diplôme, elle effectue son stage d’avocat dans le cabinet de Cesare Previti, l’un des défenseurs de Berlusconi, condamné définitivement pour corruption.
Une petite ligne de CV qu’elle minimise : « Je faisais des photocopies et je portais des actes au Palais. »

Disciple de Beppe Grillo. En 2011, elle adhère au Mouvement 5 étoiles, fondé deux ans plus tôt par Beppe Grillo, alors qu’elle est conseillère d’arrondissement. Elle adhère à cet idéal de transparence et de démocratie. « La politique n’est pas un métier ni une mission. C’est la volonté de faire triompher la légalité. »

Bien Placée. Son programme repose sur trois piliers : transports, ordures, transparence. « Le mouvement ne fera pas de promesses intenables en échange de voix », lance-t-elle. A 38 ans, elle oscille, selon les sondages, entre la première et la deuxième place.

Lire aussi : Quatre candidats à la mairie de Rome revendiquent l’héritage de Mussolini