Henrik Becker Nielsen / Gubi

L’un des pères fondateurs du design contemporain, Gio Ponti (1891-1979), s’est attaché à concevoir, au début de sa carrière, des pièces d’inspiration néoclassique. En 1925, sa collection pour le céramiste Richard Ginori fut couronnée du Grand Prix à l’Exposition internationale des Arts décoratifs de Paris.

Cette année-là, il achève sa maison au style palladien, via Randaccio à Milan. Il y conçoit tous les meubles, jusqu’aux miroirs, ronds et surmontés d’une sorte de couronne en acier. Car, si les formes classiques inspirent le Milanais, il aime les détourner « parfois avec ironie, comme c’est le cas ici », rappelle ­Salvatore Licitra, curateur des archives et neveu de l’architecte designer. « Le miroir a été produit à l’époque par l’industriel du verre Luigi Fontana, que Gio Ponti convaincra ensuite de fonder FontanaArte, une branche spécialisée dans les objets plus précieux, dont il deviendra le directeur artistique. »

Les pièces maîtresses de Ponti, très prisées depuis quelques années, sont aujourd’hui largement rééditées, mais peu connaissent ses premières œuvres, que l’éditeur danois Gubi propose de découvrir à travers ces miroirs.

Miroir en laiton Randaccio, de Gio Ponti, Gubi. A partir de 629 €. www.gubi.dk

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