EM Strasbourg

Passer les concours coûte cher. Roxane Baduel y a consacré un budget total
d’«  environ 2 100 euros  », en 2014. Elle a passé les écrits dans trois écoles de commerce du concours Ecricome et dans treize des vingt-trois écoles de la banque commune d’épreuves (BCE). Les oraux, passés dans sept écoles de commerce d’autant de villes (Strasbourg, Paris, Montpellier, Rennes, Pau, Bordeaux et Dijon), lui ont fait faire «  un véritable tour de France en train  ». Sachant que certaines écoles offraient un repas et qu’elle a choisi des hébergements chez des étudiants des campus «  en déplacement, en stage ou à l’étranger  », qui lui ont loué leur chambre «  10 à 20 euros la nuit  ».

Logistique des jours J

Rares sont les concours gratuits, hormis ceux de la fonction publique. Pour valider une candidature en écoles de commerce, d’ingénieurs, d’art ou de journalisme, il faut souvent s’acquitter de frais de dossier, qui couvrent – d’après les responsables des admissions – organisation des épreuves et correction des copies.

Les tarifs varient beaucoup. Comptez 60 euros pour les trente écoles d’ingénieurs du concours Geipi-Polytech, 40 euros pour les Beaux-Arts de Nantes, 150 euros pour Sciences Po Paris et 315 euros (hors épreuves orales) pour les douze écoles de commerce du concours Passerelle. Pour la BCE (vingt-trois écoles de commerce), la facture dépend des établissements choisis. En cas de désistement, inutile d’espérer un remboursement. En revanche, les boursiers bénéficient de réductions, voire d’une exonération des frais d’inscription.

Reste à prévoir la logistique des jours J. Certains instituts d’études politiques ont mutualisé leurs épreuves, ce qui permet de limiter les déplacements. Les instituts régionaux d’administration (IRA) organisent leurs écrits dans une vingtaine de centres. Une fois admissibles, les candidats devront toutefois se rendre dans l’un des cinq IRA choisis pour passer les oraux.

Roxane Baduel, étudiante à l'EM Strasbourg.

Dans les écoles de commerce, cette étape peut se transformer en véritable marathon. Roxane Baduel, aujourd’hui à l’EM Strasbourg, ne le regrette pas. «  Ce tour de France m’a permis de conforter mon choix en découvrant les campus et en rencontrant des étudiants. Nos profs de prépa nous conseillaient même de rester deux jours sur place pour avoir le temps de faire le point.  » A condition d’anticiper, pour réduire la facture des hébergements. A ­condition aussi d’avoir des parents qui peuvent aider à la payer.