Grâce à sa victoire (37-30) samedi contre Toulouse, le PSG handball a été sacré champion de France pour la troisième fois, à vive allure et en écrasant presque tout sur son passage. Avec 11 points d’avance à cinq journées de la fin, Paris ne peut plus être rejoint par son premier dauphin Saint-Raphaël qui s’est imposé quelques heures plus tôt à Aix (38-28).

Le club de la capitale, déjà titré en 2013 et 2015, a mené un train d’enfer en Championnat où il a remporté tous ses matches sauf celui perdu à Montpellier (31-32), le 29 octobre lors de la 8e journée.

Il est devenu le champion le plus précoce de ces vingt dernières années, faisant mieux que son précédent record de vitesse établi en 2013 à quatre journées de la fin. Nikola Karabatic et ses partenaires marchent sur les traces de leurs collègues footballeurs, sacrés dès le 13 mars huit journées avant le terme, du jamais vu en Ligue 1.

Club le plus riche d’Europe

Le club de handball le plus riche d’Europe, avec 14,76 millions d’euros de budget (le double de Montpellier, 2e en D1), était le grandissime favori en début de saison. Il s’était considérablement renforcé en attirant notamment la star de l’équipe de France Nikola Karabatic, auteur de 8 buts pour son retour depuis la naissance de son premier enfant Alek, le 7 avril, et de son frère cadet Luka (2 buts).

L’arrivée du duo s’était accompagnée de celle de l’entraîneur Zvonimir Serdarusic, le « mentor » de Nikola Karabatic lorsque celui-ci évoluait à Kiel, entre 2005 et 2009.
Avec la science tactique du technicien germano-croate et l’apport des « frangins », le PSG a solidifié sa défense déjà endurcie par l’arrivée la saison dernière du gardien des Bleus Thierry Omeyer.

En attaque, le PSG s’est amélioré aussi en développant un jeu rapide meurtrier. Toulouse, dirigé par son ancien entraîneur Philippe Gardent, en a encore fait les frais après avoir chuté à l’aller (33-38) et plus lourdement (31-45) en demi-finale de la Coupe de la Ligue.
Le PSG a passé la vitesse supérieure au quart d’heure de jeu pour prendre le large à la pause (19-14), grâce notamment à 7 buts de Mikkel Hansen (11 au total). Il a soigné le goal average en seconde période.

Jusqu’ici, rares sont les équipes à avoir enraillé la mécanique parisienne. Montpellier, en dépit d’un effectif bien moins prestigieux, a réussi cette prouesse en remportant leurs deux confrontations : en Championnat, donc, et en finale de la Coupe de la Ligue mi-mars (31-26).

Les Parisiens ont aussi chuté lourdement deux autres fois en Ligue des champions, lors de leur match inaugural à Flensbourg (32-39) puis dans la forteresse de Veszprem (20-28), avant d’achever la phase de poules à la première place.

Ils devront garder en tête ces défaites à l’heure de préparer le duel le plus important de leur saison en quarts de finale de la C1 contre Zagreb (23 avril-1er mai), qu’ils ont battu deux fois au premier tour. Car rallier le « Final Four », après deux échecs consécutifs en quarts, est l’objectif numéro 1 de l’armada parisienne.

Cela leur permettrait de faire mieux que Zlatan Ibrahimovic et consorts, éliminés pour la quatrième année consécutive en quarts (mardi par Manchester City). Lauréats aussi du Trophée des champions en septembre, les hommes de Zvonimir Serdarusic peuvent également remporter une troisième Coupe de France d’affilée. Ils joueront la finale contre Montpellier le 21 mai à Paris.