Les manifestants dans l'enceinte du Parlement irakien, le 30 avril. | AHMED SAAD / REUTERS

Plusieurs centaines de manifestants ont envahi samedi 30 avril la « zone verte » au centre de Bagdad, une zone sous haute sécurité où se concentrent de nombreuses institutions du pays. Des dizaines d’entre eux ont réussi à s’introduire dans le Parlement pour protester contre le rejet par les députés d’un nouveau gouvernement. Certains manifestants ont saccagé une partie du bâtiment tandis que d’autres leur criaient d’agir « pacifiquement » et tentaient de limiter les destructions.

La manifestation qui se déroulait depuis la matinée à l’extérieur de la zone verte a dégénéré quelques minutes après une conférence de presse de l’influent chef chiite Moqtada Al-Sadr dans la ville sainte chiite de Najaf. Il a condamné l’impasse politique sans toutefois ordonner à ses partisans d’entrer dans la zone verte.

Les sadristes multiplient les initiatives depuis des semaines pour obtenir la constitution par le premier ministre Haïder Al-Abadi d’un nouveau cabinet de techniciens chargé de lutter contre la corruption. Ils étaient des dizaines de milliers mardi dans les rues de Bagdad pour exiger des parlementaires un vote en faveur d’un remaniement.