JO 2024 : voici à quoi ressemble le logo pour la candidature de Paris
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« La force d’un rêve ». Le slogan de campagne choisi par le comité de candidature de Paris à l’organisation des jeux Olympiques 2024 a été dévoilé mercredi 17 février lors d’une cérémonie à la Philharmonie. Les porteurs du projet olympique parisien ont par ailleurs détaillé un projet centré sur l’utilisation de sites et équipements existants, en présence de nombreuses personnalités du sport français et du premier ministre, Manuel Valls.

Ce projet consacre une vision centrée sur la jeunesse, la maîtrise des coûts et l’héritage, dont on en connaissait déjà les grandes lignes, notamment en termes d’équipements : stades et arénas existants, comme le Stade de France (cérémonies et athlétisme), Jean-Bouin (rugby), le Parc des Princes (football) ou Bercy (basket, judo, lutte), y sont associés à d’emblématiques lieux de la capitale comme les Invalides (tir à l’arc), le Grand Palais (escrime, taekwondo) ou le Champ-de-Mars (beach-volley). Le tir sportif, le volley et le badminton sont quant à eux prévus dans un équipement temporaire au Bourget.

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Equipements existants ou déjà financés

Le projet possède, sur le plan des équipements, un énorme atout : excepté le village des athlètes de dix-sept mille lits prévu sur l’Ile-Saint-Denis et le centre nautique d’Aubervilliers, les équipements existent déjà ou sont programmés et financés, que les JO aient lieu à Paris ou non.

« 95 % des sites sont existants. Le projet de Paris est un projet complètement en contrôle », a estimé Tony Estanguet, coprésident du comité de candidature. « Nous savons que la route va être longue, que c’est une compétition de très haut niveau. Il nous faudra être les meilleurs, être soutenus et nous soutenir les uns les autres », a déclaré pour sa part la maire de Paris Anne Hidalgo.

Le budget qui sera annoncé dans le dossier sera de fait relativement resserré : 3,2 milliards d’euros pour le volet opérationnel, financé par un subside du CIO et la billetterie, auxquels il faut ajouter 3 milliards d’euros pour les infrastructures, dont 1 milliard pour les constructions spécifiques aux JO (rénovation du Stade de France, construction de la piscine) et 1,7 milliard pour le village, au financement duquel devraient prendre part des investisseurs privés.

Inspirés par l’exemple de Londres en 2012, les porteurs du projet entendent mettre l’accent sur l’héritage, matériel et immatériel, que laisseraient des Jeux olympiques en France, en Ile-de-France, et notamment en Seine-Saint-Denis. Territoire phare des JO de 2024, le département le plus jeune et l’un des plus pauvres de France, bénéficierait en effet d’une sérieuse réhabilitation, comme l’East End de Londres il y a dix ans.

La Seine-Saint-Denis au cœur du dispositif

C’est d’ailleurs ainsi que la maire de Paris, Anne Hidalgo, très longtemps hostile à cette candidature, avait expliqué sa volte-face. Ce territoire « est stratégique par sa population, jeune, dont les parents sont nés souvent ailleurs, une population qui a envie de s’engager, qui aujourd’hui nous envoie des messages de détresse », déclarait-elle après les attentats de janvier à Paris et à Saint-Denis. « Préparer les Jeux est une opportunité pour accélérer les transformations sportives, sociales, culturelles et économiques, engagées dans le département », abonde un collectif qui appelle à la mobilisation en faveur du projet en Seine-Saint-Denis.

Le film manifeste de Paris 2024 sera aussi révélé en avant-première à la Philharmonie, néomonument parisien sis à la lisière de la Seine-Saint-Denis. Ce ne sera pas celui qui sera montré aux électeurs du CIO en septembre 2017 à Lima, mais une première ébauche qui permettra de lancer la campagne de communication.

Enfin, Paris découvrira l’argumentaire détaillé de ses concurrentes, Budapest, Los Angeles et Rome, qui enverront également leur projet au CIO et le dévoileront simultanément. Toutes les villes devront envoyer une seconde mouture de leur dossier en octobre.

A noter qu’un rassemblement du collectif des mal-logés s’est tenu peu avant le début de la cérémonie, les quelques manifestants étant bien encadrés par les forces de l’ordre :