François Hollande dans les locaux de France 2, le 14 avril, en compagnie de Léa Salamé et David Pujadas. | STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Lors de son intervention sur France 2, jeudi 14 avril, le président de la République, François Hollande, a assuré que la situation économique du pays s’était améliorée, suscitant le débat au sein de sa majorité.

Deux tendances s’opposent pour dire que cela va bien ou que les statistiques ne suffisent pas à masquer la réalité…

Pour Sébastien Denaja, député de l’Hérault, et Frédérique Espagnac, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques ainsi que les autres députés et sénateurs socialistes également signataires, « il y a aujourd’hui en France plus de croissance et moins de déficits et l’économie recrée enfin des emplois ». Et « cela va mieux, constatent-ils, sans qu’il ait été besoin d’infliger au pays cette potion amère que d’autres pays de la zone euro ont eu à subir, et que la droite française continue à préconiser : une cure d’austérité pour démanteler l’Etat social ».

Entre « privilégier la contestation » ou accepter « la logique et la dynamique du compromis », le collectif revendique la seconde attitude, pensant « qu’il y a des idéaux communs, des valeurs partagées dans toute la gauche ».

Le collectif conduit par Christian Paul oppose aux 60 000 chômeurs de moins la réalité des emplois précaires, qui eux, ont augmenté presque autant dans le même temps. Il pointe du doigt « ce quinquennat [qui] n’a pas su affronter la question essentielle du partage des richesses et des inégalités (). La pauvreté et la précarité n’ont pas été massivement attaquées. Trop de mesures, pas assez d’ambition ».

Ils avertissent : « L’effacement du leadership français va se poursuivre, si nous ne portons pas les propositions d’une Europe nouvelle : l’intégration renforcée et la réorientation de la zone euro, sa démocratisation, la convergence fiscale et sociale ». Avant d’appeler à « un changement de nos institutions [qui] apparaît désormais indispensable et incontournable ».

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« C’est vrai : la France va mieux ! ». L’économie repart, le chômage des jeunes baisse, le pouvoir d’achat progresse. La politique lancée en 2012 commence à porter ses fruits, estiment des élus socialistes emmenés par le député Sébastien Denaja et la sénatrice Frédérique Espagnac.

« Ça n’ira pas mieux demain en France si l’Europe va moins bien », par un collectif d’élus socialistes, parmi lesquels Christian Paul (député de la Nièvre), Marie-Noëlle Lienemann (sénatrice, Paris) ou Emmanuel Maurel (député européen). Ce quinquennat n’a pas su affronter la question essentielle du partage des richesses et des inégalités, estiment des élus socialistes, qui entendent contribuer « sans démagogie et sans esprit courtisan » à son inventaire.

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