Admirer les dessins irrévérencieux de Zep, apprendre la danse classique indienne, ou visiter les forêts de carton d’Eva Jospin au Louvre… : une sélection de sorties du service culture du Monde.

DANSE : les Taïwanais de Cloud Gate s’inspirent de la culture du riz

La compagnie emblématique de Taïwan depuis plus de quarante ans, le Cloud Gate Dance Theatre, sous la houlette de Lin Hwai-min, se distingue par une identité contemporaine enracinée dans la tradition asiatique. Son spectacle Rice (2013), pour lequel les vingt-quatre danseurs ont travaillé dans les champs avec des paysans taïwanais, met en avant la culture du riz comme valeur et symbole de son pays. Il distingue aussi l’écriture spécifique, paradoxalement ondulante et martiale, de Lin Hwai-min, incrustée ici dans des vidéos somptueuses filmées dans la campagne taïwanaise. Rosita Boisseau

Théâtre de la Ville, Paris 4e. Vendredi 22 et samedi 23 avril à 20 h 30. Dimanche 24 avril à 15 heures. De 18 € à 35 €. Tél. : 01-42-74-22-77. Maison de la danse, Lyon. Le 27 avril à 19 h 30, du 28 au 30 avril à 20 h 30. De 22 € à 42 €. Tél. : 04-72-78-18-00.

PHOTOGRAPHIE : les images impudiques d’Araki au Musée Guimet

"Fête des anges : scènes de sexe", de Nobuyoshi Araki, 1992. | COURTESY TAKA ISHII GALLERY

Les ligotages du photographe Araki, qui saucissonne dans ses images des femmes plus ou moins dévêtues, sont célèbres. Mais saviez-vous qu’ils ne s’inspirent pas tant du bondage sexuel que du kinbaku, un art martial japonais remontant au XVe siècle ? Voici, entre autres, ce que l’on apprend au Musée Guimet, spécialiste des arts asiatiques, qui présente une rétrospective du photographe japonais en retraçant les racines historiques de son œuvre – estampes érotiques, photos de fleurs. Une exposition touffue, où les images déroulent la vie du photographe sans pudeur : le sexe, l’amour, mais aussi la mort, qui fait comme un point d’orgue à l’exposition. Claire Guillot

Musée national des arts asiatiques - Guimet, 6, place d’Iéna, Paris 16e. Du mercredi au lundi, de 10 heures à 18 heures, fermé le mardi. De 7 € à 9,50 €. Jusqu’au 5 septembre.

ARTS : Eva Jospin reboise la Cour carrée du Louvre

Des visiteurs se prennent en photo dans l'installation "Panorama" d'Eva Jospin au Louvre. | FRANÇOIS MORI/AP

Il y a un peu plus de deux millénaires, il y avait probablement des arbres au bord d’un fleuve qui ne s’appelait pas encore la Seine, en un lieu qui ne s’appelait pas le Louvre. Il s’y trouve à nouveau une forêt, dressée par l’artiste Eva Jospin. Au centre de la Cour carrée, dans le bassin de la fontaine, elle a construit un pavillon octogonal sur pilotis, aux façades en miroir. A l’intérieur,se déploie un panorama : des sous-bois impénétrables, des buissons entrelacés, des touffes d’herbe, des racines épaisses ou échevelées, réalisés en carton. Un panorama qui se prête à de multiples interprétations et appelle les références possibles, de Courbet à Duchamp. Philippe Dagen

Cour carrée du Louvre, Paris 1er. Du mercredi au lundi, de 10 heures à 18 heures. Accès libre. Jusqu’au 28 août.

BD : le parcours potache de Zep au Palais des beaux-arts de Lille

Détail de l'affiche du parcours de Zep au Palais des beaux-arts de Lille. | ZEP

Le parcours proposé par Zep au Palais des beaux-arts de Lille est habité d’un même esprit, potache et vulgarisateur à la fois. Le musée a confié ses espaces à l’auteur de bandes dessinées suisse dans le cadre de son concept d’« Open Museum » permettant de découvrir ou de redécouvrir ses collections en compagnie d’artistes contemporains n’ayant habituellement pas leur place au musée. Le père de Titeuf n’a pas boudé son plaisir : placée sous le signe de l’impertinence, sa déambulation dans le palais de style Belle Epoque revisite l’histoire de l’art, de la préhistoire à nos jours, en pointant le merveilleux et le dérisoire de la création humaine. Frédéric Potet

Open Museum#3 Zep, au Palais des beaux-arts de Lille, jusqu’au 31 octobre. Inclus dans le billet d’entrée au musée (7 € et 4 €, gratuit pour les moins de 18 ans).

DANSE : un festival pour découvrir, et pratiquer, les danses classiques indiennes

Isabelle Anna, spécialiste du kathak. | ISABELLE ANNA

Loin des entrechats du ballet de Louis XIV, les danses classiques indiennes sont un art étroitement lié à la religion hindoue, qui se décline en plusieurs styles très différents. La deuxième édition du festival de danses classiques indiennes Mouvements émouvants, à Paris, mêle spectacles et stages pour mieux comprendre les multiples formes qui composent cet art, sur le thème de la scène française. Mohini attam, kathakali, sattriya, kathak, bharata natyam et odissi seront interprétés, vendredi 22 avril, au Théâtre Adyar par des danseurs et danseuses reconnus comme Brigitte Chataignier et Isabelle Anna. Des ateliers d’initiation sont aussi prévus les 23 et 24 avril aux studios Micadanses. Hélène Capdeviole

Festival Mouvements émouvants. Spectacle vendredi 22 avril à 20 heures au Théâtre Adyar, 4, square Rapp, Paris 7e. 30 € sur place et 25 € en prévente. Ateliers de danse toute la journée, les 23 avril et 24 avril à Micadanses, 15 et 16, rue Geoffroy-l’Asnier, Paris 4e. 15 ou 25 € par atelier, tarifs dégressifs. Réservation en ligne.