Matthias Fekl, le 8 avril. | ROSLAN RAHMAN / AFP

La possibilité de conclure le partenariat de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Europe – souvent désigné par les sigles TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) ou Tafta (Trans-Atlantic Free-Trade Agreement) – « s’éloigne », selon Matthias Fekl, le secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, interrogé mardi 26 avril sur RTL. M. Fekl, qui suit les négociations pour la France, « ne pense pas » que l’accord sera signé avant la fin de l’année, alors qu’un nouveau cycle de négociations se tient cette semaine à New York.

Le secrétaire d’Etat a énuméré les sujets sur lesquels la France attend des avancées : l’environnement, la transparence des discussions, ou encore les procédures d’arbitrage.

« Il n’y a pas de frénésie, ni française ni européenne, à signer à n’importe quel prix, n’importe quoi. (…) Le premier ensemble économique au monde, c’est l’Europe ; le premier ensemble qui pèse dans le commerce international par sa valeur, par son poids, c’est l’Europe. L’Europe doit se faire entendre en tant que telle. »

Obama en Europe pour défendre le partenariat transatlantique

Au cours de l’émission sur France 2 « Dialogues citoyens », diffusée le 14 avril, le président François Hollande avait affirmé que la France peut « toujours dire non » si les conditions qu’elle a posées ne sont pas respectées.

A quelques mois de la fin de son mandat, Barack Obama, le président des Etats-Unis, a fait en début de semaine une tournée européenne, notamment pour pousser les négociations entre l’Union européenne et les Etats-Unis sur le partenariat de libre-échange.

A Hanovre, en compagnie d’Angela Merkel, la chancelière allemande, M. Obama s’est toutefois montré pessimiste quant à une signature dans les prochains mois :

« Je ne m’attends pas à ce que nous soyons en mesure de finir la ratification d’un accord d’ici à la fin de l’année, mais je prévois que nous ayons terminé les négociations du partenariat. »

Le partenariat de libre-échange a d’ailleurs provoqué des crispations en Allemagne, où entre 35 000 et 90 000 personnes ont manifesté à Hanovre samedi.