Evacuation des migrants du camp de Stalingrad, à Paris, le 2 mai 2016. | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Un campement de plus d’un millier de migrants érigé ces dernières semaines sous le métro aérien Stalingrad, dans le nord de Paris (19e arrondissement), était en cours d’évacuation lundi 2 mai dans la matinée.

Peu après 6 heures, les premiers migrants, notamment des Soudanais et des Afghans, ont commencé, dans le calme, à monter dans les bus qui devaient les conduire dans des centres d’hébergement en Ile-de-France et en province. Entre 400 et 500 personnes avaient été recensées la veille, mais les migrants semblaient largement plus nombreux lundi matin.

« Il y a bien un millier de personnes », estimait Pierre Henry, le président de l’association France Terre d’asile, présent sur place, comme les représentants d’Emmaüs ou encore de l’Office français d’intégration et d’immigration. L’opération, menée par la Ville de Paris, la préfecture d’Ile-de-France et la préfecture de police, a débuté sous la surveillance d’un important dispositif policier autour du campement. La circulation a d’ailleurs été coupée sur le boulevard.

Troisième opération depuis le début de mars

C’est la troisième fois en deux mois que ce campement de fortune est évacué. Une vingtaine d’opérations de « mise à l’abri » de ce type ont été organisées à Paris depuis le 2 juin 2015, date de l’évacuation du campement de La Chapelle. Celui de Stalingrad avait été évacué une première fois le 7 mars, puis le 30, et à chaque fois il s’est reformé peu après.

Toutefois, certains de ses occupants étaient déjà partis il y a une dizaine de jours pour un lycée désaffecté du 19e arrondissement dont le tribunal administratif a ordonné vendredi l’évacuation « sans délai ».