Le secteur aéronautique connait une relance, en particulier grâce au «haut niveau des livraisons définitives d’Airbus ». | REMY GABALDA / AFP

Le déficit commercial de la France s’est réduit en mars, à 4,4 milliards d’euros, ont annoncé les douanes, mercredi 4 mai. Il s’était établi à 5,1 milliards en février et s’est donc réduit de 0,75 milliard d’euros. Cette diminution est notamment liée à la baisse des approvisionnements en pétrole et à la relance des exportations dans l’aéronautique.

Dans un communiqué, les douanes font état d’un léger reflux du volume des échanges en mars, après les bonnes performances de février. Sur un mois, les importations ont reculé de 5,2 %, après une hausse de 3,3 % en février. Quant aux exportations, elles ont reculé de 3,9 %, après un léger reflux de 0,4 % en février.

Au cours des douze derniers mois, le déficit cumulé atteint 47,4 milliards d’euros, contre 45,6 milliards en 2015.

Fort reflux des exportations dans le secteur chimique

  • Du côté des importations, les approvisionnements ont diminué dans plusieurs secteurs, dont celui des matériels de transport, en raison de moindres achats des industries automobile et navale, et celui de l’énergie, du fait d’un repli des approvisionnements en produits pétroliers raffinés.
  • Côté exportations, les douanes font état d’une « relance » dans le secteur aéronautique, qui « tient d’abord au haut niveau des livraisons définitives d’Airbus ». Une évolution positive qui est « confortée par un rebond des ventes d’avions d’affaires, par la fermeté des livraisons de turboréacteurs et, à un moindre niveau, par des livraisons de l’industrie spatiale aux Etats-Unis (40 millions d’euros) ». Dans le secteur chimique, les exportations ont par contre fortement reflué, les « livraisons d’éléments radioactifs » ayant été « quasi absentes en mars ». Les ventes de produits agrochimiques aux grands partenaires de l’Union européenne ont également chuté.

Par zone géographique, l’amélioration des soldes est très importante vis-à-vis du Proche et du Moyen-Orient et de l’Asie. Par contre, le déficit se creuse fortement vis-à-vis des pays de l’Union européenne « en raison d’une diminution des ventes bien plus prononcée que celle des achats », précisent les douanes.