Ils ont imaginé cet événement pour « sensibiliser sur la question du foulard en France ». Mercredi 20 avril, des étudiants de Sciences Po Paris organisaient un Hijab Day, appelant ceux qui le souhaitent à « se couvrir les cheveux d’un voile le temps d’une journée ». Un stand était installé dans le hall de l’institution.

L’objectif est de « mieux comprendre l’expérience de la stigmatisation vécue par de nombreuses femmes voilées en France » et de « montrer que nous disposons de nos corps comme nous l’entendons et n’admettons pas l’idée d’un diktat quant à la façon dont nous choisissons de nous présenter », ont expliqué les organisateurs.

« Non au prosélytisme ! »

Mais l’initiative divise. L’association féministe de Sciences Po Politiqu’elles, par exemple, soutient « pleinement » cette action, estimant qu’elle vise « à donner la parole à celles dont on parle tout le temps et qui ne sont jamais écoutées ». Au contraire, le groupe Front national de Sciences Po ou le mouvement Nous les jeunes, représentant les jeunes soutenant Nicolas Sarkozy, ont dénoncé cette initiative, perçue comme une « provocation ».

Des responsables politiques, tels Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, ou Bruno Le Maire, candidat à la primaire Les Républicains et enseignant à Sciences Po, ont également critiqué le Hijab Day. « En France, les femmes sont visibles. Non au prosélytisme ! », a écrit le député de l’Eure sur Twitter.

Notre journaliste Elvire Camus est sur place :