Le président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), William Martinet, après la rencontre au ministère de l'éducation, à Paris, mercredi 6 avril. | JACQUES DEMARTHON / AFP

A l’issue d’un rendez-vous avec les ministres de l’éducation, du travail et de la jeunesse, le président de l’UNEF, William Martinet, a déclaré mercredi 6 avril que « le désaccord persiste » avec le gouvernement sur le projet de réforme du code du travail. Il a appelé les jeunes « à rester mobilisés », notamment pour la manifestation « déterminante » prévue samedi.

« Au vu du désaccord qui persiste sur le projet de loi travail et au vu du fait que nous avons un cadre de dialogue qui, on l’espère, permettra de faire bouger les choses en positif, mais pas encore d’engagements fermes, ça nous paraît très important que les jeunes restent mobilisés. »

Des contre-propositions exposées

Le représentant de l’UNEF était venu avec des contre-propositions. Le syndicat étudiant demande ainsi l’« accès à un emploi stable » et « aux droits sociaux ». Le RSA n’étant pas accessible aux moins de 25 ans, l’UNEF plaide aussi pour que les bourses étudiantes continuent à être versées entre la fin du diplôme et l’accès à la vie professionnelle. Le syndicat veut également une augmentation du nombre de places de formation professionnelle et milite pour améliorer les conditions de vie et de travail des apprentis.

Reçu à son tour, Alexandre Leroy, le président de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), deuxième organisation étudiante qui ne s’oppose pas, elle, à la nouvelle mouture de la loi travail, a plaidé pour « une allocation d’un niveau équivalent au RSA » versée aux jeunes diplômés jusqu’au premier emploi.

Cinquième semaine de mobilisation

Les ministres Najat Vallaud-Belkacem, Myriam El Khomri et Patrick Kanner – éducation nationale, travail et jeunesse – ont reçu les principales organisations syndicales : celles des étudiants (UNEF et FAGE) puis celles des lycéens, comme le Syndicat général des lycéens (SGL), qui demandent le retrait du projet de loi travail.

Alors que l’examen du texte défendu par la ministre du travail a commencé à l’Assemblée nationale, la contestation est entrée dans sa cinquième semaine. Mardi, les manifestants étaient cependant moins nombreux que les fois précédentes : moins de 24 000 dans tout le pays, selon la police, contre environ 69 000 le 17 mars et 43 000 le 24 mars. L’UNEF évoque 150 000 jeunes en mars et 50 000 le 5 avril.