Nobuyoshi Araki/Courtesy Taka/Ishii Gallery

Les ligotages du photographe Araki, qui saucissonne dans ses images des femmes plus ou moins dévêtues, sont célèbres. Mais qui sait qu’ils ne s’inspirent pas tant du bondage sexuel que du kinbaku, un art martial japonais du XVe siècle ? Cette technique d’entrave sophistiquée, originellement utilisée par les militaires, permettait de ligoter les prisonniers sans leur faire de mal et avec les égards dus à leur rang. Voici, entre autres, ce que l’on apprend au Musée Guimet, spécialisé dans les arts asiatiques, qui présente une rétrospective de l’artiste japonais en remontant aux racines historiques de son œuvre – estampes érotiques, dessins de fleurs…

Une exposition touffue, où les images déroulent la vie du photographe sans pudeur : le sexe, l’amour, mais aussi la mort, qui plane au-dessus de l’exposition et lui offre son point d’orgue final.

Nobuyoshi Araki/Courtesy Taka-Musée national de arts asiatiques Guimet (RMNGP) Photo MNAAG

A voir
Exposition « Araki », Musée national des arts asiatiques-­Guimet, 6, place d’Iéna, Paris 16e. Tous les jours sauf le mardi de 10 à 18 h, jusqu’au 5 septembre, tarifs 7 et 9,50 € (tél. : 01-56-52-54-33).
A lire
Araki Nobuyoshi, catalogue sous la direction de Jérôme Neutres, éd. Gallimard/Musée ­national des arts asiatiques-Guimet, 304 p., 39,90 €.