Le lieu où doit être construit le centre d’hébergement est situé près du bois de Boulogne, dans le 16e arrondissement de Paris. | MATTHIEU ALEXANDRE / AFP

Les riverains opposés à l’installation d’un centre d’hébergement pour sans-abri en lisière du bois de Boulogne, dans le 16e arrondissement de Paris, ont été déboutés par le tribunal administratif, vendredi 22 avril, de leur demande de suspension du projet. Le juge des référés du tribunal a considéré que la construction du centre, qui fait l’objet d’une vive polémique depuis plusieurs semaines, n’entraînerait « aucune modification significative du site classé » et a retenu « l’importance de l’intérêt public poursuivi par le projet ».

Porté par Anne Hidalgo, la maire (socialiste) de la capitale, ce projet est combattu par Claude Goasguen, le maire (Les Républicains) du 16e arrondissement. Les syndicats de copropriété de plusieurs immeubles voisins et la Coordination pour la sauvegarde du bois de Boulogne, qui avaient saisi le tribunal dans une procédure d’urgence, pourront faire appel de la décision.

Huit places en hébergement d’urgence

Le projet de construction du centre lancé par l’association Aurore, qui lutte pour la réinsertion sociale et professionnelle de personnes en situation d’exclusion et de précarité, devrait permettre d’accueillir 200 personnes. Selon la mairie de Paris, le 16e arrondissement ne compte que huit places en hébergement d’urgence, sur les 9 700 de la capitale.

En mars, plus de 40 000 riverains avaient signé une pétition contre la construction du centre d’hébergement, qu’ils avaient alors qualifié de « nouveau Sangatte », en référence au centre de la Croix-Rouge qui avait rassemblé jusqu’à 800 migrants à Calais, et qui a fermé en 2002.