L'hôpital bombardé, jeudi 28 avril. | ABDALRHMAN ISMAIL / REUTERS

Médecins sans frontières (MSF) rapporte jeudi 28 avril qu’au moins 14 patients et membres du personnel médical, dont trois médecins, ont été tués dans le bombardement aérien mercredi de l’hôpital Al-Qods, situé dans un quartier de la ville d’Alep tenu par les rebelles syriens.

L’organisation condamne la destruction de l’établissement, « qui prive la population d’une aide médicale essentielle ». « Les hôpitaux ne sont pas une cible », martèle-t-elle sur Twitter. L’hôpital Al-Qods disposait d’une unité de soins intensifs et d’une salle d’opération, précise MSF sur Twitter.

Lire le post de Jean-Pierre Filiu : Un hôpital de plus bombardé par Assad en Syrie

A l'intérieur de l'hôpital. | ABDALRHMAN ISMAIL / REUTERS

Au moins 27 morts

Le bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation non gouvernementale sise à Londres, dresse un bilan d’au moins 27 morts dans l’hôpital, dont trois enfants. Cette attaque a coûté la vie au dernier pédiatre qui travaillait dans la ville et à deux autres médecins, ajoute l’OSDH.

Sur leur page Facebook, les services de secours de la défense civile font état de trente tués dans les quartiers d’Alep sous le contrôle des insurgés. L’OSDH parle, lui, d’au moins vingt morts dans les frappes.

La ville est coupée en deux depuis 2012 et selon l’Organsation des Nations unies, la cessation des hostilités proclamée le 27 février à l’initiative de la Russie et des Etats-Unis « existe à peine ». Les bombardements se sont intensifiés au cours des six derniers jours dans ce qui était autrefois la capitale économique de la Syrie, dans le nord-ouest du pays. Quatre-vingt-quatre civils ont été tués à Alep par des bombardements de l’aviation gouvernementale syrienne et 49 autres ont péri dans des tirs de l’artillerie rebelle sur les zones tenues par l’armée.

Depuis le début de la guerre en Syrie, en 2011, plus de 270 000 personnes sont mortes et plus de la moitié de la population a été déplacée.