L’ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis est venu, samedi 16 avril, apporter son soutien aux participants de la Nuit debout à Paris, obtenant comme chaque volontaire le droit de s’exprimer quelques minutes lors de l’Assemblée générale quotidienne.

« Je vous apporte la solidarité d’Athènes », a lancé l’ex-ministre vedette du premier gouvernement grec de gauche radicale sous les regards curieux et goguenards des militants de Nuit debout. « Ils nous disent que nous occupons les places, mais ce sont eux qui essaient de privatiser ce qui est à tous ». « Il y a un an, quand j’étais ministre des Finances, mon bureau donnait sur la place Syntagma », où convergent les manifestations à Athènes, a-t-il raconté, relatant la visite de l’ambassadeur américain venu tenter de le convaincre d’accepter les conditions de la « troïka » (FMI, UE, BCE) des créanciers de la Grèce.

« Ma réponse a été : ma place naturelle n’est pas dans ce bureau, elle sur la place à manifester contre ce ministère », a martelé Yanis Varoufakis tout en appelant les militants à ne pas céder aux compromis. Evoquant le projet de loi travail, l’ancien ministre a accusé le président François Hollande de « dévaloriser le travail ». « Président Hollande, cela ne peut pas marcher, cela ne peut qu’approfondir la crise ».

La semaine passée, un député européen de Podemos, Miguel Urban Crespo, était lui aussi venu soutenir les militants de la place de la République.