Vue à 360° depuis le Panthéon

La partie haute du Panthéon, accessible par un escalier de 206 marches, est de nouveau ouverte au public. | Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux

Du vibrant « Entre ici, Jean Moulin » de Malraux à la déambulation de François Mitterrand, rose à la main en mai 1981, ce qu’on retient du Panthéon, c’est le domaine des morts, autant dire sa crypte. On y trouve les tombes des grands hommes (Voltaire, Rousseau, Hugo et d’autres), et plus récemment des « grandes femmes » (Marie Curie, Germaine Tillion...). Mais ceux qui ont mérité l’hommage de la patrie dorment à l’ombre d’un monument qui fut longtemps le plus élevé de Paris, et dont les parties hautes sont à nouveau accessibles. La coupole, le lanternon et le tambour avec sa colonnade, qui offre une vue à 360° sur Paris, viennent d’être restaurés sous l’égide du Centre des monuments nationaux. Le résultat est splendide. On accède à la colonnade – point culminant de la visite – par 206 marches qui permettent au passage de découvrir la structure en pierre armée du bâtiment, grande innovation technique de l’architecte Jacques-Germain Soufflot.

Derrière les colonnes corinthiennes du dôme extérieur, on est à 35 mètres de hauteur, auxquels s’ajoutent les 61 mètres d’altitude de la montagne Sainte-Geneviève. Tout proches, le lycée Henri-IV, l’ancienne école polytechnique et le jardin du Luxembourg prennent du relief. Au loin, la tour Eiffel, presque dans l’axe de la rue Soufflot, conduit le regard jusqu’au mont Valérien. Hélas, la coupole à caissons et son oculus ne sont pas accessibles au public, pas plus que la lanterne de pierre. Une fois redescendu, il faut se placer au centre de la croix grecque, là où est installé le pendule de Foucault, pour admirer L’Apothéose de sainte Geneviève du peintre Antoine Gros. Les yeux au ciel, on mesure la dimension symbolique de cette église néoclassique, catholique et royale, à laquelle la Révolution française offrit en 1791 un destin républicain.

Six visites accompagnées par jour, d’avril à octobre. Tarif unique de 2 €, en plus de l’entrée (8,50 € plein tarif). Durée : 45 minutes. Panthéon, place du Panthéon, 75005 Paris. Informations : www.paris-pantheon.fr ou 01 44 32 18 00.

Vue d’ardoise depuis Les Piaules

Les quatre chambres du haut de l'auberge de jeunesse Les Piaules disposent d'un accès à un toit-terrasse. | Arnault de Giron

Conception très nouvelle de l’auberge de jeunesse, Les Piaules, à Belleville, ne désemplissent pas. Mais le secret le mieux gardé de ce nouveau rendez-vous des routards urbains, c’est son roof top (toit-terrasse) et ses quatre chambres avec vue. Certes, la tour Eiffel est loin, même par temps clair. Mais le Sacré-Cœur l’est moins, et dans la catégorie « toits de Paris », la carte postale est garantie. En outre, les heureux convives pourront se réjouir d’occuper les chambres avec vue les moins chères de la capitale, en sirotant un verre sur la terrasse qui leur est réservée.

Chambre double « roof top » à partir de 120 euros. Réservation : lespiaules.com. Les Piaules, 59, boulevard de Belleville, 75011 Paris.

Vue dans le vent depuis le ballon du parc André-Citroën

Le Ballon de Paris s'élève tous les jours, si la météo le permet, à 150 mètres au-dessus du parc André-Citroën. | Sophie Robichon

A chacun son record. Si l’imbattable tour Eiffel domine Paris de ses 300 et quelques mètres de hauteur, qui sait que le record mondial « du plus léger que l’air qui a élevé le plus grand nombre de personnes » est détenu par le Ballon de Paris, ce descendant des montgolfières qui s’élève plusieurs fois par jour à 150 mètres au-dessus du parc André-Citroën ? Depuis son installation en 1999, cette drôle de machine a transporté pas moins de 700 000 passagers, par groupes de 30.

Le Ballon de Paris vole tous les jours quand la météo le permet. Il vole mais il ne voyage pas : c’est un ballon captif (ou aérostat), relié au sol par un câble. Depuis sa nacelle, le spectacle est grandiose, on a l’impression de flotter au-dessus de la capitale et de la Seine, simplement bercé par le vent léger. Touristique, le ballon est aussi écologique, pédagogique et citoyen. Non seulement il embarque les outils de mesure de la qualité de l’air d’Airparif, mais il change de couleur en temps réel en fonction des résultats. Essayez d’y aller par beau temps juste après la pluie : l’air sera transparent.

Ballon de Paris, parc André-Citroën 75015 Paris. Tarifs : Adultes : 12 €, 12/17 ans : 10 €, 3/11 ans : 6 €, gratuit pour les moins de 3 ans et les Parisiens de moins de 12 ans. Informations : 01 44 26 20 00 et www.ballondeparis.com

Vue sur Dalida depuis le Terrass’ Hôtel

Vue plongeante sur le cimetière de Montmartre et au-delà, depuis le Terrass' Hôtel. | Christophe Bielsa

Quand Edmond Hurand, déjà propriétaire de l’Elysée-Montmartre, achète un terrain en 1909 à l’angle des rues Caulaincourt et Joseph-de-Maistre, son intuition est géniale. Il y fait construire un hôtel qui deviendra plus célèbre pour sa vue que pour ses chambres. Cinq générations plus tard, ses descendants, propriétaires de quatre autres hôtels dans Paris, ont redonné une jeunesse au Terrass’ Hôtel, entièrement rénové. Au 8e et dernier étage, le penthouse est un petit trésor de 50 m2 avec terrasse. La vue plonge sur la statue de Dalida dans le cimetière de Montmartre et au-delà sur toute la ville. Mais à 700 euros la nuit, c’est un luxe qu’on peut choisir d’approcher en allant bruncher le dimanche, un étage en dessous, pour 39 euros seulement. La terrasse panoramique joliment végétalisée est ultraconviviale, et le bar-restaurant sert une cuisine de bistrot simple et de saison. Idéal aussi pour boire un verre à la tombée de la nuit !

Terrass’ Hôtel, 12-14, rue Joseph-de-Maistre, 75018 Paris. Brunch le dimanche uniquement sur réservation : 01 46 06 72 85. Informations : www.terrass-hotel.com

Vue étoilée depuis l’Observatoire de la Sorbonne

L'observatoire de la Sorbonne, à Paris. | JOEL SAGET / AFP

La très confidentielle tour astronomique de la Sorbonne est une des merveilleuses adresses dénichées par le petit guide 111 lieux absolument étonnants à Paris, que publient les éditions Hachette (12,90 euros). Les visites guidées sont limitées à cinq personnes, uniquement le lundi et le vendredi soir, et il faut s’inscrire auprès de la Société astronomique de France très longtemps à l’avance. On accède à la tour astronomique, située rue Saint-Jacques, par la rue de la Sorbonne. Elle est haute de 40 mètres.

Les amateurs d’étoiles ou les étudiants nostalgiques seront émerveillés par la visite nocturne de la cour d’honneur de l’université et la puissante lunette d’observation de 153 mm de diamètre. Depuis le sommet de l’édifice, sous la coupole, le panorama à 360° est à couper le souffle. Par temps clair, les visiteurs chanceux participeront à une séance d’observation du ciel, érudite et magique comme le songe d’une nuit d’été.

17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris. Réservation : 01 42 24 13 74 ou www.saf-sorbonne.eu/

Et aussi :

De jour : le belvédère Willy-Ronis, au sommet du parc de Belleville, offre une vue incroyable et rare sur la capitale. Par la rue des Envierges, il permet d’accéder à un joli quartier de Paris.

27, rue Piat, 75020, Paris.

De nuit : à La Défense, le restaurant-bar de l’hôtel Melia est installé depuis 2015 au 19e et dernier étage d’une tour qui offre une vaste vue sur Paris, dans l’axe de l’arc de Triomphe et de la Concorde. Pour un verre ou des tapas au-dessus des lumières de la ville, c’est parfait.

Skyline Paris Lounge & Bar Melia Paris La Défense, 2-4, esplanade du Général-de-Gaulle, Courbevoie. Tous les jours de 17 heures à minuit. Réservations : 01 75 57 99 00.