Les présidents américain et cubain Barack Obama et Raul Castro lors d'une conférence de presse commune, le 21 mars à La Havane. | Ramon Espinosa / AP

La reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis sera-t-elle accompagnée d’une libéralisation de l’économie ? Le président cubain, Raul Castro, a écarté samedi 16 avril cette perspective, dans son discours d’ouverture du congrès du Parti communiste cubain (PCC).

« Cuba ne pourra jamais se permettre l’application de ce que l’on appelle les thérapies de choc, souvent appliquées au détriment des classes les plus défavorisées de la société », a-t-il déclaré.

« Les formules néolibérales qui prônent la privatisation accélérée du patrimoine de l’Etat et des services sociaux, comme l’éducation, la santé et la sécurité sociale, ne seront jamais appliquées sous le socialisme cubain », a-t-il encore prévenu.

Une « actualisation » du modèle cubain

Au pouvoir depuis 2008, Raul Castro a entamé une « actualisation » du modèle économique cubain, longtemps calqué sur le modèle soviétique, avec une ouverture prudente à l’entrepreneuriat privé et aux investissements étrangers.

Face aux délégués du PCC, il a expliqué samedi la lenteur des réformes par le souci du gouvernement de ne laisser aucun des 11,1 millions de Cubains au bord de la route. « Ce principe, de ne laisser personne désarmé, conditionne en grande partie le rythme de l’actualisation du modèle économique cubain, qui subit de manière indéniable les effets de la crise économique internationale et [...] de l’embargo » américain imposé à l’île depuis 1962 par les Etats-Unis, a-t-il expliqué.