Vue d’artiste de l’astromobile de la mission ExoMars. | ESA.

Coup dur pour ExoMars. Lundi 2 mai, les agences spatiales russe et européenne (Roscosmos et ESA) ont annoncé que la seconde partie de cette mission conjointe d’exploration martienne, censée décoller en 2018, était repoussée de deux ans. Cette décision a été prise en raison, précise le communiqué de l’ESA, « des retards pris par les activités industrielles européennes et russes, ainsi que par les livraisons relatives à la charge utile scientifique ». Il faudra donc attendre 2020, le temps pour que la Terre et Mars soient de nouveau dans une configuration favorable à un voyage court.

La mission est composée d’une plate-forme de surface russe et du premier rover européen destiné à rouler sur la Planète rouge. L’astromobile emportera une foreuse capable de prélever une carotte de sol martien jusqu’à 2 mètres de profondeur, ce afin de chercher d’éventuelles traces de vie passée ou présente.

La première partie de la mission ExoMars, qui a décollé le 14 mars, est quant à elle en transit vers Mars. Le 16 octobre, juste avant de se mettre en orbite autour de la planète pour étudier les gaz présents dans son atmosphère ténue, elle larguera l’atterrisseur expérimental européen Schiaparelli. Il testera les techniques de rentrée dans l’atmosphère martienne et d’atterrissage – notamment un bouclier thermique, un parachute et des moteurs-fusées pour ralentir la chute. Il s’agira d’une sorte de répétition générale pour le futur rover.

Comprendre la mission ExoMars en 3 minutes
Durée : 02:42

Après la décision prise par la NASA, à la fin de décembre 2015, de repousser à 2018 le départ de la mission InSight, dont l’objectif est d’étudier la structure interne de la Planète rouge, c’est la seconde fois en quelques mois que l’exploration martienne connaît une mésaventure. Si l’astromobile d’ExoMars s’envole en 2020, il sera en compétition avec celui de la mission Mars 2020 de la NASA, successeur du célèbre Curiosity, qui parcourt la surface martienne depuis 2012.