La police devant l'ambassade espagnole de Praia, la capitale du Cap-Vert, le 26 avril. | STRINGER / REUTERS

Onze hommes ont été tués par balle mardi 26 avril au nord de la capitale du au Cap-Vert, Praia. La fusillade s’est produite à Monte Tchota, où se trouve un centre de télécommunications gardé par l’armée. Parmi les victimes âgées de 20 à 51 ans figurent huit militaires, ainsi trois civils. « Un soldat qui travaille dans ce centre militaire est porté disparu et il y a de forts indices qu’il soit l’auteur de cette attaque », a précisé le gouvernement.

Appelant « la population au calme et à la sérénité », l’exécutif a ajouté dans un communiqué que « contrairement à des rumeurs qui ont couru, il n’y a pas eu de fusillade dans la ville de Praia et que les aéroports fonctionnent normalement, aucun n’a été fermé ». « Il n’existe pas de lien entre ces évènements et le trafic de drogue », selon le texte, alors que plusieurs médias ont évoqué l’hypothèse de représailles à la suite d’importantes saisies de stupéfiants sur l’archipel.

Deux Espagnols tués

Selon de premiers éléments, ces évènements ont pour origine des motivations personnelles, ce qui exclut l’hypothèse d’un attentat contre l’Etat du Cap-Vert, ont insisté les autorités du pays. Ces dernières ont assuré prendre « toutes les mesures nécessaires pour élucider cette affaire ». Après cette attaque, a été constatée la disparition de neuf fusils et de munitions, retrouvés quelques heures plus tard dans une voiture garée qui se trouvait dans une zone d’habitation à Praia.

Sur les trois civils tués, deux sont des techniciens de nationalité espagnole qui se trouvaient en mission professionnelle dans ce centre militaire, l’autre est de nationalité cap-verdienne et travaillait à leurs côtés. Un porte-parole du ministère espagnol des affaires étrangères a confirmé la mort de ses ressortissants dans la fusillade, sans autre précision.