La pilule ne passe pas. Dans une tribune publiée dans Le Figaro mardi 19 avril, l’écrivain Alain Finkielkraut revient sur son altercation survenue le 16 avril lors de la Nuit debout à Paris. Il explique y avoir écouté « deux réquisitoires de cinq minutes chacun », puis avoir « déambulé entre les stands », avec un arrêt devant un atelier consacré à la cause animale. Il raconte ensuite avoir été pris à partie par quelques individus, avant d’être escorté hors de la manifestation par le service d’ordre.

« On célèbre l’Autre, mais on proscrit l’altérité »

Puis vient l’analyse. L’académicien est catégorique : « On est entre soi à Nuit debout. Sur cette prétendue agora, on célèbre l’Autre, mais on proscrit l’altérité. Le Même discute fiévreusement avec le Même. »

Sans concession, il termine par comparer la Nuit debout au mouvement des Veilleurs apparu en 2013 pour protester contre la loi Taubira sur le mariage homosexuel, pour qui il dit ne pas avoir de « sympathie particulière » :

« Tout le monde s’en fout, de Nuit debout. Tout le monde, sauf les médias qui cherchent éperdument dans ce rendez-vous quotidien un renouveau de la politique et lui accordent une importance démesurée. Quel contraste avec les Veilleurs, ces manifestants nocturnes contre la filiation pour tous et la gestation pour autrui !