Donald Trump, le 25 avril en Pennsylvanie. | BRENDAN MCDERMID / REUTERS

Le magnat de l’immobilier, Donald Trump, pourrait encore accroître son avance sur ses concurrents dans la course à l’investiture républicaine à l’occasion des « primaires de l’Acela », mardi 26 avril. Le train de la compagnie ferroviaire Amtrak qui relie Boston à Washington traverse en effet les cinq Etats appelés à se prononcer : le Connecticut, Rhode Island, la Pennsylvanie, le Delaware et le Maryland.

Un total de 183 délégués est en jeu, soit plus que lors de la dernière primaire remportée le 19 avril par le milliardaire dans « son » Etat de New York. Toutefois, une majorité (54 sur 71) des délégués de l’Etat le plus important de ce petit « Super Tuesday », la Pennsylvanie, est libre de voter pour le candidat de leur choix lors de la convention prévue à Cleveland en juillet.

Les sondages mesurant les intentions de vote donnaient, à la veille de ces scrutins, une avance souvent confortable à M. Trump dans chacun des cinq Etats concernés. Ce dernier pourrait ainsi se rapprocher de la barre symbolique du millier de délégués engrangés – il en dispose de 844 à la veille du scrutin contre 543 pour Ted Cruz et seulement 148 pour John Kasich. Un minimum de 1 237 est requis pour obtenir automatiquement l’investiture du Grand Old Party pour l’élection présidentielle du 8 novembre.

Le front anti-Trump s’effrite déjà

Une nouvelle série de victoires de M. Trump compliquerait la tâche du front interne contre sa candidature au Parti républicain. La volonté commune de faire barrage au magnat de l’immobilier a ainsi poussé MM. Cruz et Kasich à annoncer, le 24 avril, une coordination de leurs campagnes respectives pour empêcher le milliardaire d’obtenir ces 1 237 délégués et le contraindre à une convention « ouverte » où tout redeviendrait possible.

Selon cet accord, le premier doit laisser ainsi le champ libre au second au Nouveau-Mexique et dans l’Oregon, en échange d’une faveur similaire dans l’Indiana. Cet arrangement, qui témoigne, selon M. Trump, du « désespoir » de ses rivaux, a cependant vite montré ses limites, puisque M. Kasich a d’ores et déjà appelé, lundi, ses électeurs à voter pour lui dans l’Indiana.

Côté démocrate, la soirée électorale pourrait également être favorable à la favorite, Hillary Clinton. Cette dernière dispose en effet, selon les décomptes, de près de 2 000 délégués (avec les super délégués non élus), alors qu’il en faut 2 382 pour obtenir la nomination du Parti démocrate. Près de 400 sont en jeu mardi, mais Mme Clinton devra les partager, à la proportionnelle, avec son unique rival, Bernie Sanders.

Les chances de ce dernier (1 192 délégués) s’amenuisent alors qu’il ne restera plus que treize Etats en jeu le 27 avril au matin.