Neuf des candidats déclarés à la présidentielle et à la primaire.

Rama Yade est la dernière en date d’une longue liste de prétendants. L’ancienne secrétaire d’Etat sous le gouvernement Fillon, exclue du Parti radical en septembre 2015, a annoncé, jeudi 21 avril, sa candidature à l’élection présidentielle. Avant elle, le 4 avril, il y a eu le député Jacques Myard, candidat à la primaire de la droite et du centre, ou encore, le 8 avril, la figure emblématique du mouvement des Bonnets Rouges, Christian Troadec.

A ceux-là s’ajoutent d’autres visages plus connus, comme Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan ou Philippe Poutou, qui ont déclaré leur candidature en février.

Ces candidatures attendues côtoient celles d’inconnus issus de la société civile comme le Niçois Serge Tinland, formateur en aéronautique, ou bien le candidat bonapartiste David Saforcada. Plusieurs plates-formes proposent des primaires citoyennes ouvertes à tous. C’est le cas de Laprimaire.org ou de La-transition.fr. Ces démarches émanent d’associations qui rejettent les partis politiques.

Dans notre visuel, retrouvez :

  • les candidats déjà présents en 2012 ;
  • les candidats à la primaire de la droite et du centre ;
  • les « petits » candidats qui peineront à atteindre la barre des 500 parrainages d’élus ;
  • les candidats potentiels, qui se présenteront sous certaines conditions ;
  • ceux qui ne se sont pas encore déclarés, mais dont on pressent une candidature probable.

Cette liste n’inclut pas les candidatures jugées trop farfelues, comme celle de Super Châtaigne, le justicier costumé écologiste qui sévit en Ardèche.



MICHELE ALLIOT-MARIE
NATHALIE ARTHAUD
FRANCOIS ASSELINEAU
?FRANCOIS BARYOU
YVES BONTAZ
JACQUES BORIE
ISMAEL BOUDJEKADA
GERARD CHAROLLOIS
JACQUES CHEMINADE
JEAN-FRANCOIS COPE
HENRY DE LESQUEN
GEOFFROY DIDIER
NICOLAS DUPONT-AIGNAN
BASTIEN FAUDOT
FRANCOIS FILLON
STEPHANE GUYOT
HASSEN HAMMOU
?FRANCOIS HOLLANDE
?NICOLAS HULOT
ALAIN JUPPE
N. KOSCIUSKO-MORIZET
CARL LANG
JEAN LASSALLE
BRUNO LE MAIRE
MARINE LE PEN
FREDERIC LEFEBVRE
MARIE-NOELLE LIENEMANN
?EMMANUEL MACRON
HERVE MARITON
JEAN-LUC. MELENCHON
JEAN-PIERRE MELIA
NADINE MORANO
ALAIN MOURGY
PAUL MUMBACH
JACQUES MYARD
JEAN-FREDERIC POISSON
PHILIPPE POUTOU
MICHELE RIVASI
WILLIAM ROUANET
DAVID SAFORCADA
?NICOLAS SARKOZY
GERARD SCHIVARDI
RAFIK SMATI
OSCAR TEMARU
SERGE TINLAND
CHRISTIAN TROADEC
MAXIME VERNER
ANTOINE WAECHTER
RAMA YADE
Crédits photos : AFP
Pictogramme : The Noun Project Wilson Joseph

Gauche et droite à la recherche d’un leader

12 prétendants à la primaire à droite

A un an de l’échéance, les partis traditionnels cherchent toujours leurs candidats. Alors qu’elle est censée unifier la droite et le centre derrière un candidat unique en 2017, la primaire organisée par le parti Les Républicains compte déjà douze prétendants.

Parmi eux, Alain Juppé, François Fillon ou Bruno Le Maire sont perçus comme des candidats sérieux, tandis que d’autres, comme Hervé Mariton, Jean-Frédéric Poisson ou Geoffroy Didier ont peu de chances d’être plébiscités en novembre, lorsque se déroulera la primaire.

D’autant plus que d’autres candidatures sont attendues. Michèle Alliot-Marie devrait se prononcer dans les semaines à venir et Nicolas Sarkozy ne cache pas ses ambitions pour 2017.

La primaire à gauche reste incertaine

La gauche n’est pas plus avancée sur son futur candidat. Celle, probable, de François Hollande ne fait pas l’unanimité au sein du Parti socialiste, surtout quand les sondages donnent tous le chef de l’Etat perdant.

En attendant, le Parti socialiste souhaite rassembler la gauche : lors du conseil national organisé le 9 avril, ses dirigeants avaient accepté le principe d’une primaire en fin d’année. Ils souhaiteraient l’ouvrir à tous les partis de gauche mais des voix s’élèvent contre la participation de François Hollande. Le Parti socialiste refuse d’interdire cette élection à qui que ce soit, surtout pas au président impopulaire : la tenue de la primaire à gauche reste donc incertaine. Quant à la primaire socialiste, elle a très peu de chances d’avoir lieu.

L’obstacle des parrainages

La députée (Les Républicains) Nathalie Kosciusko-Morizet présentait son livre "Le monde a changé" à Reims le 23 mars, en marge de sa campagne pour la primaire de droite. | FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

Pour l’heure, une trentaine de candidats se sont officiellement déclarés pour la présidentielle. En 2012, dix avaient réuni les 500 parrainages d’élus requis. Avant cela, ils étaient douze en 2007 et seize en 2002. Tout porte à croire que le 17 mars 2017, date limite pour recueillir les 500 signatures, le nombre de candidatures retenues sera fortement réduit.

Officiellement, les candidats ne disposeront que d’un mois, en février 2017, pour faire la chasse aux parrainages. Mais beaucoup partent déjà en quête de promesses de signature un an avant l’échéance.

Pour les candidats les plus modestes, accumuler 500 parrainages d’élus (maires, députés, sénateurs, députés européens, conseillers régionaux, conseillers à l’Assemblée de Corse et conseillers départementaux) est presque mission impossible. Surtout que ces signatures sont rendues publiques, et que sur environ 45 000 élus, la plupart ne se prononcent pas.

Chaque candidat ne peut obtenir que cinquante parrainages par département, et ceux-ci doivent provenir de trente départements différents. Autant d’obstacles qui barrent la route des « petits » candidats.

Pour éviter la dispersion des candidatures à la primaire de la droite et du centre, Les Républicains ont également prévu un système de parrainages pour être éligible. Les candidats issus du parti devront présenter la signature de :

  • 20 parlementaires ;
  • 250 élus (de 30 départements différents) ;
  • 2 500 adhérents (de 15 fédérations départementales différentes).

François Fillon a déjà dévoilé la liste des 72 parlementaires qui le soutiennent. Bruno Le Maire lui a emboîté le pas en disant avoir recueilli 32 signatures. Ni Alain Juppé, ni Nicolas Sarkozy n’auront la moindre difficulté à amasser les signatures, et ces quatre favoris auront tout intérêt à monopoliser les soutiens pour en priver les plus petits candidats.