Deux ans après son lancement, la réforme du permis de conduire a réduit les délais moyens entre deux passages de l’examen de 98 à 70 jours au 1er janvier, selon des chiffres dévoilés par le ministère de l’intérieur. Bernard Cazeneuve doit en dresser un premier bilan lundi 2 mai, lors d’un déplacement à Créteil (Val-de-Marne) à l’occasion de l’entrée en vigueur de nouvelles questions réécrites et de mises à jour pour l’épreuve du code de la route.

L’objectif de cette réforme, présentée en juin 2014, est de réduire à quarante-cinq jours le délai pour repasser l’examen pratique après un premier échec, ce qui « sera atteint courant 2017 », assure le ministère de l’intérieur. Qui dit moins de délais, dit moins de leçons à prendre pour les candidats qui économiseront ainsi 400 euros pour leur formation, d’un coût moyen de 1 500 euros avant la réforme.

Examen raccourci de trois minutes

Si trois départements (Indre, Tarn, Corse-du-Sud) ont vu l’attente augmenter entre janvier 2015 et 2016, la baisse est significative dans les départements auparavant engorgés. Ainsi, en Ile-de-France, le délai moyen a notamment diminué de 36 jours à Paris, ou encore de 50 jours en Seine-Saint-Denis. Dans les Bouches-du-Rhône, l’attente s’est réduite de 25 jours.

Ces zones « en tension » ont fait l’objet de recrutements spécifiques, venus renforcer les 125 inspecteurs du permis formés depuis 2014 dans le cadre des promotions annuelles. Cette baisse générale s’explique aussi par la réduction depuis août 2014 de la durée de l’examen pratique de 35 à 32 minutes – permettant à un inspecteur de faire passer désormais 13 candidats par jour au lieu de 12 –, ce qui a engendré 110 000 nouvelles places d’examen par an, selon le ministère.

A partir du 1er juin, les épreuves théoriques du permis de conduire seront externalisées et surveillés par des sociétés agréées par l’Etat, et non plus par des inspecteurs afin que ces derniers se concentrent notamment sur les examens pratiques. Enfin, le dispositif du « permis à un euro par jour » – un prêt à taux zéro pour les jeunes de 15 à 25 ans – sera étendu au 1er juillet afin que les candidats puissent continuer à en bénéficier après un premier échec.