Six pays du continent africain, le plus durement touché par le paludisme, pourraient éradiquer cette maladie d’ici 2020, prédit un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié lundi 25 avril à l’occasion de la journée mondiale contre le paludisme.

L’un des objectifs du plan de lutte 2016-2030 de l’OMS contre le paludisme, également appelé malaria, est d’éradiquer la maladie dans au moins 10 pays d’ici 2020.

« Action ciblée et une coopération transfrontalière »

« L’OMS estime que 21 pays sont en mesure d’atteindre cet objectif, parmi lesquels figurent six pays de la région Afrique, où le fardeau de la maladie est le plus lourd », indique un communiqué de l’OMS.

Ces six pays sont l’Algérie, le Cap Vert, le Swaziland, le Botswana, l’Afrique du Sud et les Comores.

En Afrique du Sud, l’élimination de la malaria est un objectif national. En 2014, le pays a enregistré près de 11 700 cas, presque 6 fois moins qu’en l’an 2000 (64 000 cas).

Les cas de paludisme sont concentrés dans les régions frontalières avec le Swaziland, le Zimbabwe et le Mozambique.

Selon l’OMS, « avec une action ciblée et une coopération transfrontalière, l’Afrique du Sud a le potentiel d’éliminer la malaria en 2020 ».

L’Afrique subsaharienne principale victime

Parmi les autres pays qui peuvent atteindre cet objectif figurent la Chine, la Malaisie, la Corée du Sud, huit pays d’Amérique Latine (Costa Rica, Belize, Salvador, Mexique, Argentine Paraguay, Equateur, Surinam), trois pays du Moyen-Orient (Arabie Saoudite, Iran et Oman) et quatre pays d’Asie du Sud-Est (Sri Lanka, Bhoutan, Timor-est et Népal).

Dans un rapport publié le 20 avril dernier à Copenhague, son siège européen, l’OMS avait indiqué que l’Europe, l’Asie centrale et le Caucase ont éradiqué en 2015 le paludisme.

Le paludisme qui provoque fièvre, maux de tête, frissons et vomissements, a touché 214 millions de personnes dans le monde, et en a tué 438 000 en 2015, selon l’OMS.

Un contenu de cette page n'est pas adapté au format mobile

Aujourd’hui, cette maladie potentiellement mortelle, due à une piqûre de moustique infecté, touche en premier lieu l’Afrique subsaharienne.

« En 2015, 88 % des cas de paludisme et 90 % des décès dus à cette maladie sont survenus dans cette région », d’après l’OMS.