Un prêtre, le 24 juin 2006, à la cathédrale Notre-Dame de Paris. | FRANCOIS GUILLOT / AFP

Un prêtre du diocèse de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), mis en cause pour des faits de pédophilie remontant aux années 1990, vient d’être suspendu de toute fonction ecclésiastique, apprend-on, mercredi 27 avril, auprès du parquet de Bayonne.

C’est la mère de l’une des victimes, un adolescent à l’époque, par ailleurs un neveu du prêtre, qui a porté plainte auprès du parquet de Clermont-Ferrand.

L’évêché de Bayonne, dans un communiqué, a confirmé le signalement de l’affaire au parquet.

L’Eglise s’engage à faire « la lumière »

En France, l’Eglise catholique est confrontée à un scandale de pédophilie et d’agressions sexuelles, notamment dans le diocèse de Lyon. Le cardinal Philippe Barbarin, qui a reconnu « des erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres », est visé par plusieurs plaintes pour non-dénonciation d’agressions sexuelles, la plupart en marge de l’affaire du père Preynat.

Cinq autres affaires d’agressions sexuelles ou de pédophilie ayant un lien avec le diocèse de Lyon ont émergé depuis, en cours d’enquête ou déjà jugées dans le passé. Et d’autres cas ont été signalés en Guyane et dans le Loiret, signe que les langues se délient après les révélations lyonnaises.

M. Barbarin, lui, nie vigoureusement avoir couvert de tels faits. Mais face au scandale, l’Eglise catholique de France, dont la réponse a souvent été jugée trop tiède et les déclarations maladroites, vient d’annoncer une série de mesures, dont la création de cellules d’écoute locales pour les victimes et la mise en place d’une commission d’expertise indépendante pour faire « la lumière » sur la pédophilie dans ses rangs.