Dans les méandres du delta du Niger en mars 2013. | PIUS UTOMI EKPEI/AFP

L’armée nigériane a annoncé, lundi 16 mai, avoir arrêté ce week-end plusieurs personnes en lien avec les attaques perpétrées contre des sites pétroliers dans le delta du Niger. « Il est prématuré, à ce stade, de conclure avant la fin de l’enquête que les suspects sont les rebelles qui ont fait exploser des oléoducs et d’autres installations », a précisé une source appartenant à la force conjointe de la police et de l’armée chargée de la sécurité dans cette région.

Un mouvement nommé les Vengeurs du delta du Niger (NDA) a revendiqué l’explosion survenue récemment sur une plateforme gérée par le groupe pétrolier américain Chevron et une autre attaque contre des installations du groupe anglo-néerlandais Shell. Le NDA, qui menace de poursuivre ses attaques, a conseillé aux groupes étrangers de quitter la région.

La production journalière du Nigeria est passée de 1,9 million de barils à 1,7 million de baril, soit le plus bas niveau depuis 1994.

Les rebelles militent pour une meilleure répartition des richesses dans cette région d’où provient la quasi-totalité du pétrole nigérian, premier producteur d’Afrique. Ces nouvelles attaques font craindre un retour au scénario du début des années 2000, lorsqu’une flambée de violence dans le delta du Niger avait brusquement fait chuter la production.