Malade, Mikel Landa (Sky) était à la peine, lors de la 10e étape du Giro,  menée par l’équipe Ettix-Quick Step, mardi 17 mai. | LUK BENIES / AFP

Il avait fait du Giro le grand objectif de sa saison. L’Espagnol Mikel Landa (Sky) a été contraint à l’abandon, mardi 17 mai, au cours de la 10e étape entre Campi Bisenzio et Sestola (centre du pays), remportée par le jeune grimpeur italien Giulio Ciccone (Bardiani).

Troisième du Tour d’Italie en 2015, le Basque est tombé malade pendant la nuit. « Mikel s’est réveillé tôt ce matin avec une sensation de malaise et des douleurs abdominales », a expliqué le médecin de l’équipe Inigo Sarriegui, pour ce qui semble être « une gastro-entérite virale. » Il a toutefois pris le départ de la course à Campi Bisenzio. Cependant, malgré le soutien de l’équipe, il a été distancé dès le premier col de cette difficile étape de moyenne montagne, longue de 219 kilomètres.

Landa, qui était l’un des favoris pour le classement général, a été attendu par deux de ses équipiers, ses compatriotes David Lopez et Mikel Nieve, mais son retard s’est très vite creusé jusqu’à dépasser les 6 minutes au 50e kilomètre de course. A la dérive, il a fini par jeter l’éponge au 65e kilomètre, au pied du deuxième col du jour.

Le coureur espagnol Mikel Landa monte dans la voiture de son équipe Sky, après avoir annoncé son abandon, mardi 17 mai, lors de la 10e étape du Giro, entre Campi Bisenzio et Sestola. | LUK BENIES / AFP

« Nous sommes venus ici comme une équipe »

Agé de 26 ans, l’Espagnol courait sous les couleurs de Sky, l’équipe qu’il a rejointe à l’intersaison après deux années passées sous le maillot Astana. Le mois dernier, Landa a gagné le Tour du Trentin, l’une des courses de préparation au Giro.

Peu en vue durant la première semaine du Tour, il avait repris le dessus dans le contre-la-montre du Chianti, dimanche 15 mai, en faisant à peu près jeu égal avec ses adversaires directs. Au classement général, Landa occupait la 8e place, à 1 min 18 s de l’Italien Gianluca Brambilla. « Nous sommes très déçus pour Mikel, qui roulait bien et impatient d’attaquer dans les montagnes et d’animer la course, a commenté Sir Dave Brailsford, manager de l’équipe cycliste professionnelle. Cependant, nous sommes venus ici comme une équipe et nous allons continuer comme une équipe. Un long chemin reste à parcourir et, bien que nous nous soyons concentrés sur Mikel, il nous reste beaucoup de temps pour faire quelque chose sur ce Giro. »

A 21 ans, le Luxembourgeois Bob Jungels (Etixx) endosse le maillot rose à l’issue de la 10e étape du Giro, le 17 mai. | LUK BENIES / AFP

Bob Jungels maillot rose

A Sestola, le Luxembourgeois Bob Jungels (Etixx) a endossé le maillot rose, désormais premier au classement provisoire avec 26 secondes d’avance sur Amador. Il est le premier coureur de son pays en tête du Tour d’Italie depuis Charly Gaul en 1959. L’Italien Gianluca Brambilla a perdu ce maillot rose dans l’avant-dernière ascension, un col classé en première catégorie. Revenu dans le groupe des favoris pour mener la chasse derrière le Costaricien Andrey Amador, il a été distancé dans les 3 derniers kilomètres.

Vainqueur de l’étape, Giulio Ciccone, néo-pro âgé de 21 ans qui court pour Bardiani, a distancé ses derniers compagnons (Pirazzi, Cunego) à 13 km de l’arrivée. Sur la ligne, il a devancé le Russe Ivan Rovny de 42 s et le Colombien Darwin Atapuma de 1 min 20 s. L’Espagnol Alejandro Valverde pointe à 50 s, à égalité de temps avec le Néerlandais Steven Kruijswijk, l’Italien Vincenzo Nibali à 52 s.

Mercredi, la 11e étape, longue de 227 kilomètres, relie Modène à Asolo (Vénétie) par la plaine d’Emilie-Romagne, avec un « petit mur » – 2900 m à 7,8 %– au seuil des 20 derniers kilomètres.