Un Eurogroupe est prévu lundi à Bruxelles. Il doit se pencher sur la revue des réformes grecques. | ALKIS KONSTANTINIDIS / REUTERS

Les premières discussions sur la possibilité d’un aménagement de la dette grecque vont pouvoir être menées, lundi, dans le cadre de l’Eurogroupe, a fait savoir le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Dans un entretien à paraître dimanche 8 mai dans les journaux du groupe allemands, Funke Mediengruppe, le Luxembourgeois détaille ainsi : « Nous en sommes à l’heure actuelle à la première revue du programme [du plan d’aide à Athènes] et les objectifs sont pratiquement atteints. »

Les créanciers avaient fait de cette « revue », qui sert à évaluer l’avancement des réformes menées dans le pays contre le prêt international qui lui a été accordé à l’été 2015, un préalable à toute discussion sur la dette. Mais après des mois de discussions, ces mesures n’ont pas encore reçu le satisfecit nécessaire, en raison surtout des divergences entre l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI).

Aucune réduction pure et simple de la dette

L’Eurogroupe prévu lundi à Bruxelles, doit à nouveau se pencher sur ce dossier. Lors de cette réunion, les ministres des finances de la zone euro vont aborder, selon M. Juncker, « la manière dont on peut rendre la dette de la Grèce soutenable à long terme ». Et de rappeler cependant qu’une réduction pure et simple de celle-ci n’est pas à l’ordre du jour.

Les déclarations de M. Juncker vont ainsi dans le sens de celles du ministre grec des finances Euclide Tsakalotos. Celui-ci a appelé samedi ses pairs à approuver les réformes effectuées par son pays, et à abandonner les 3,6 milliards d’euros de mesures additionnelles réclamées par les créanciers pour valider leur évaluation.

La directrice du FMI Christine Lagarde a également demandé dans une lettre aux membres de l’Eurogroupe, révélée vendredi par le Financial Times et dont l’Agence France-Presse a obtenu copie, d’ouvrir la discussion sur la dette. Elle a aussi souligné la nécessité d’une révision à la baisse de l’objectif d’un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) de 3,5 % du PIB pour 2018, jugé « contreproductif » par le Fonds et qui justifie jusqu’ici les mesures supplémentaires réclamées.