Didier Deschamps à Bordeaux, le 6 septembre 2015, avant un match amical contre la Serbie. | REGIS DUVIGNAU / REUTERS

Exit le manteau neigeux de Tignes, délaissé au profit des plages du Pays basque pour cette excursion d’un genre spécial. Et le guide connaît l’endroit par cœur : né à Bayonne, le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, emmène ses Bleus cinq jours dans une région où il a vécu pendant quinze ans, avant de rallier Nantes, Marseille ou Turin pour sa carrière de joueur.

Mais seuls seize appelés sur trente et un pour l’Euro participeront au stage de préparation qui débute mardi 17 mai à Biarritz. Du fait de compétitions européennes et de finales de Coupes nationales, Paul Pogba, Blaise Matuidi et treize autres attendront encore quelques jours avant de rejoindre le groupe de l’équipe de France.

Pas grand-chose à attendre, donc, des quelques oppositions tactiques prévues pour l’effectif. A la cohésion du groupe sur le terrain, le staff privilégie pour l’instant des tests physiques et médicaux. Quand certains frôlent les soixante matchs par saison, la cure de jouvence dans le Sud-Ouest n’est pas superflue, trois petites semaines avant l’Euro, qui se déroulera du 10 juin au 10 juillet, en France.

Quatre entraînements publics

Jusqu’à samedi, quatre entraînements ouverts au public figurent au programme léger de ces Bleus, qui seront au complet à la fin du mois de mai, avec l’arrivée d’Antoine Griezmann (Atlético Madrid) et de Raphaël Varane (Real Madrid), opposés en finale de Ligue des champions le 28 mai.

Avant ces deux arrivées, d’autres joueurs auront rejoint les Bleus, comme Lassana Diarra, Anthony Martial ou encore Kingsley Coman, respectivement retenus par les finales des Coupes de France, d’Angleterre et d’Allemagne. Pour eux, pas question de retrouver leurs coéquipiers sous le maillot bleu avant la fin de la saison en club.

Une contrainte pour le programme concocté par Didier Deschamps en vue de la compétition : les Bleus arrivés plus tard n’auront que quelques jours pour préparer le premier match amical de préparation, contre le Cameroun, le 30 mai, à Nantes. Le lendemain, les huit réservistes (Areola, Sidibé, Ben Arfa, Lacazette, Schneiderlin, Gameiro, Rabiot, Umtiti) quitteront alors définitivement leurs camarades, à moins que l’un d’entre eux ne profite d’une blessure pour être repêché.

Stage en Autriche

Les vingt-trois heureux élus s’envoleront alors pour un court stage en Autriche. De retour en France, l’équipe de France n’aura pas le temps de souffler et se mesurera à l’Ecosse, le 4 juin, au stade Saint-Symphorien, à Metz. Autant dire que ces quelques jours de remise en forme sous le temps aléatoire du Pays basque devraient faire du bien aux joueurs avant d’entrer dans le dur de la préparation physique.

Pour autant, le calendrier n’est pas plus dense qu’en 2014. Avant le Mondial brésilien, le staff de l’équipe de France avait convoqué le groupe le 19 mai à Clairefontaine, camp de base des Bleus pour cet Euro. Deschamps et l’encadrement tricolore avaient inscrit trois matchs amicaux au calendrier : le 27 mai, le 1er et le 8 juin, soit une semaine avant le premier match de la compétition. Cette année, l’écart entre le dernier match amical et le premier de la phase de poules sera de six jours. Et, privilège du pays hôte, il n’y aura pas l’Atlantique à traverser, mais seulement le périphérique pour le premier match au Stade de France, face à la Roumanie, le 10 juin.