Le bus de Manchester United caillassé à Londres, le mardi 10 mai. | Nick Potts / AP

La fête a été gâchée. Mardi 10 mai au soir, certains supporteurs de West Ham ont accueilli avec des bouteilles en verre et des canettes le bus de Manchester United avant l’ultime rencontre des Hammers au Boleyn Ground, l’équipe devant déménager au Stade olympique dès la saison prochaine.

Sur le terrain, les joueurs de Slaven Bilic ont dominé les Mancuniens 3-2, mais le spectacle a été précédé par des faits que la direction du club londonien a jugés « inacceptables », ajoutant qu’elle « coopérerait avec la police afin d’identifier les responsables ». Ceux-ci seront « bannis à vie ».

Dès son arrivée dans le quartier d’Upton Park, où se trouve le stade du Boleyn Ground, le bus de Manchester United a été la cible de jets divers par des supporteurs de West Ham. La police a dû établir un cordon de sécurité pour le protéger, alors que les membres de l’effectif de Manchester ont dû se plaquer au sol pour éviter une blessure éventuelle.

Boleyn Ground, temple de West Ham depuis 112 ans

Le dernier match au Boleyn Ground a démarré avec quarante-cinq minutes de retard entre les deux équipes, qui visent encore une place européenne en Premier League à une journée de la fin du championnat, samedi.

Après la rencontre, l’entraîneur mancunien a expliqué que ses joueurs avaient été affectés par les incidents survenus avant le match. « Ça n’est pas une excuse », a-t-il toutefois ajouté.

De son côté, le technicien croate Slaven Bilic s’est interrogé sur le manque de policiers présents lors du caillassage du bus. « Il y a un match de football avec 50 000 personnes dans la rue, mais je n’ai pas vu de police, a-t-il indiqué. Je pense que c’est bizarre. »

Cela n’a pas empêché le club de fêter la fin de son bail au Boleyn Ground, après cent douze ans de présence dans le quartier d’Upton Park. Dès août prochain, les Hammers, pour l’instant sixièmes du championnat, évolueront cinq kilomètres plus à l’ouest, au Stade olympique, construit pour les JO de Londres en 2012.