Tom Dumoulin a conservé son maillot rose à Roccaraso. | LUK BENIES / AFP

La première étape de montagne du Tour d’Italie cycliste, jeudi 12 mai dans les Abruzzes, n’a pas créé d’écarts rédhibitoires mais mis en évidence la faiblesse, passagère peut-être, des trois favoris de la course : Vincenzo Nibali, Mikel Landa et Alejandro Valverde.

A Roccaraso, le Belge Tim Wellens, parti dans une échappée à laquelle le peloton a imprudemment laissé une large avance, a remporté en solitaire la deuxième étape d’affilée pour l’équipe Lotto-Soudal (après Andre Greipel la veille) et Tom Dumoulin a conforté son maillot rose.

Dumoulin solide, Nibali impuissant

Le grand Néerlandais était à son avantage sur cette pente roulante sur laquelle pouvait s’exprimer toute sa puissance. A 3 km de l’arrivée, contrant une escarmouche bien faiblarde de Vincenzo Nibali, Dumoulin a pris par surprise les autres favoris. Rejoint par le Russe Ilnur Zakarin et l’Italien de poche Domenico Pozzovivo, il a glané une poignée de secondes sur la ligne d’arrivée.

Derrière lui, Nibali, Landa, Valverde et leurs équipiers restaient sans réaction et le dernier kilomètre mettait en évidence le manque de punch des trois hommes, dont la forme n’est sans doute pas encore optimale à dix jours du véritable début des hostilités en montagne sur ce Giro.

Au classement général, Dumoulin compte désormais 26 s d’avance sur le Danois Jakob Fuglsang, coéquipier de Nibali chez Astana. Le champion d’Italie, neuvième du général, est à 47 s, 6 s derrière Alejandro Valverde.

Si Dumoulin répète après chaque étape qu’il n’est pas là pour gagner le Tour d’Italie, ses rivaux se souviendront qu’il avait longtemps tenu le même discours l’an dernier sur le Tour d’Espagne, dont il n’avait cédé le maillot de leader qu’à l’avant-dernier jour. Et qu’il pourrait bien leur reprendre un temps important lors de la prochaine étape décisive de ce Giro, un contre-la-montre de 40 km dimanche, tracé sur les routes du Chianti.