Le premier ministre grec Alexis Tsipras, le 17 mars à Bruxelles. | GEERT VANDEN WIJNGAERT / AP

Les syndicats du privé et du public ont annoncé jeudi 4 mai une grève générale de quarante-huit heures vendredi et samedi pour protester contre deux projets de loi sur la réforme des retraites et l’impôt sur le revenu. Les transports en commun, métro, bus et train étaient paralysés ce vendredi.

L’influent syndicat des marins PNO a de son côté annoncé une grève pour quatre jours, de vendredi à mardi. Les bateaux reliant la Grèce continentale aux îles resteront donc à quai. Les taxis, dont le syndicat ne suit pas le mot d’ordre de grève, restaient le seul moyen de transport dans la capitale.

« Tant que le gouvernement ignore la société et ses besoins, tant qu’il est déterminé à mettre en œuvre des mesures qui conduisent à la paupérisation, la réponse sera donnée dans les rues avec un combat permanent », a indiqué le communiqué de la GSEE, la confédération des travailleurs du privé. Cette grève générale annoncée est la quatrième contre le gouvernement d’Alexis Tsipras depuis sa réélection en septembre 2015.

Augmentation de l’impôt et réduction des retraites les plus élevées

La décision des syndicats est intervenue dans la foulée de la décision du Parlement de débattre et de soumettre au vote des députés ce week-end les deux projets de loi controversés sur les retraites et l’impôt sur le revenu.

La réforme des retraites, qui prévoit la réduction des pensions les plus élevées, la fusion des multiples caisses d’assurance, ou encore l’instauration d’une retraite nationale de 384 euros par mois pour ceux ayant travaillé pendant vingt ans, est une condition préalable des créanciers pour la poursuite des versements des prêts internationaux dans le cadre du troisième prêt octroyé à la Grèce en juillet 2015. Le texte sur la réforme de l’impôt prévoit l’augmentation des taxes et de l’imposition pour les moyens et hauts revenus.