Francois Morellet, en 2011, lors de la rétrospective qui lui était consacrée au Centre Pompidou. | PIERRE VERDY / AFP

L’artiste français François Morellet est mort à l’âge de 90 ans, a confirmé mercredi 11 mai son galeriste, Kamel Mennour, au Monde.

Créateur de toiles, d’installations et de néons, l’artiste s’est inspiré à ses débuts du travail de Piet Mondrian pour ses œuvres abstraites composées de formes simples, telles que des lignes ou des carrés. Dès 1963, il intègre les néons à son travail. Il prônait « dans la création artistique la réalisation impersonnelle, le mouvement, les séries programmées et le jeu », peut-on lire sur son site.

Né en 1926 à Cholet, dans le Maine-et-Loire, Morellet était l’un des fondateurs du Groupe de recherche d’art visuel (GRAV), créé en 1960, qui affichait dans son manifeste paru en 1962 l’ambition de « réhabiliter une certaine conception du public, dévalorisée par une critique d’art obscurantiste, qui considère que l’art ne s’adresse qu’à l’élite » et de « sortir du circuit traditionnel des galeries et rester le plus étroitement possible en contact avec le public afin de modifier la situation existante ».

Plusieurs rétrospectives ont été consacrées à son travail, notamment en 2011 au Centre Pompidou. Il est entré de son vivant au Musée du Louvre, comme peu d’artistes contemporains. Le musée lui avait confié en 2010 la réalisation des vitraux de l’escalier Lefuel. « Il s’est amusé à fragmenter et déstabiliser ces vitrages aux ferrailles un peu frustes, en les confrontant à leur propre image réalisée grâce à une technique ancienne et précieuse des maîtres verriers », écrit le Louvre sur son site.