Incontournable ! Voilà ce qu’est devenu, en vingt ans, le festival Gnaoua des musiques du monde d’Essaouira. Du 12 au 15 mai, la ville portuaire de la région de Marrakech accueille une kyrielle d’artistes internationaux et marocains, afin de célébrer la musique traditionnelle gnaoua, du nom des descendants d’esclaves subsahariens emmenés au Maghreb par les Arabes.

Au Maroc, la plupart des musiciens tagnaouites utilisent un luth à trois cordes dénommé goumbri. Dès son lancement, Le festival d’Essaouira a contribué à faire connaître cette culture à l’étranger. Par la suite, les Mâalem, les maîtres de la musique gnaoua ont introduit dans leurs compositions nombre d’influences jazz.

« Un réel laboratoire de fusions musicales »

La programmation de la 19e édition du festival Gnaoua des musiques du monde prévoit des pointures du jazz et de la soul. Le batteur américain Jeff Ballard qui a accompagné Ray Charles ou Chick Corea. D’autres comme le saxophoniste portoricain Miguel Zenon doivent se produire sur la même scène que le Mâalem Mohamed Kouyou de Casablanca.

« Ce festival est un réel laboratoire de fusions musicales et nous tenons à ce qu’il continue d’en être ainsi. Nous protégeons cette spécificité et cette authenticité qui caractérisent l’événement et lui donne du sens et de la crédibilité », affirme Neila Tazi, la productrice de cette rencontre artistique et culturelle.

En marge des concerts, un colloque sur les diasporas africaines doit se tenir à Essaouira, les 13 et 14 mai, en partenariat avec le comité national des droits de l’homme au Maroc.