Finalement, le Medef ne fera pas de choix ce lundi. Alors que le leader de l’organisation patronale, Pierre Gattaz, avait posé au gouvernement un ultimatum expirant lundi, le vice-président de la formation a déclaré que le mouvement se laissait un peu de temps au sujet de sa présence aux négociations sur l’assurance-chômage.

M. Gattaz entend, par cet ultimatum posé il y a trois semaines, manifester son mécontentement contre les multiples réécritures du projet de loi sur le code du travail, discuté en ce moment à l’Assemblée nationale. Mais, à l’issue d’une réunion du conseil exécutif du Medef, le vice-président de l’organisation, Thibault Lanxade, a annoncé le « report » de la décision :

« On commence à peine l’examen [du texte] à l’Assemblée. Par conséquent, pour le moment, on est sur un report, tout en maintenant une pression forte parce que le texte n’est pas particulièrement favorable. »

Selon M. Lanxade, le délai de décision « pourrait être de l’ordre d’une semaine ». Le Medef souhaite que le projet de loi travail soit « profondément corrigé ». M. Gattaz exige ainsi le retrait du compte personnel d’activité (CPA), du mandatement pour les petites entreprises sans représentation du personnel et de la modulation obligatoire des cotisations sur les CDD.