Des travailleurs étrangers sur un site de  la Coupe du monde 2022, en novembre 2014. | - / AFP

Le syndicat mondial des footballeurs professionnels (Fifpro), associé à des internationaux danois et norvégiens, a dénoncé mardi 17 mai dans une vidéo « les horribles conditions de travail » sur les chantiers du Mondial 2022 de football au Qatar.

« Les conditions de travail au Qatar sont cruelles. (…) Ils [les travailleurs étrangers] travaillent comme des esclaves. Le football ne peut pas accepter ça », a dénoncé Tom Hogli, international norvégien, s’adressant face à la caméra dans la vidéo en noir en blanc, longue d’un peu plus de deux minutes. « Est-ce que des milliers de travailleurs doivent mourir pour quatre semaines de football ? », s’interroge le milieu international danois William Kvist.

Déjà 1 200 morts ?

« Nous pouvons éviter une situation comme celle du Qatar si la FIFA fait respecter les clauses sociales (…) pour que les stades et les autres sites du Mondial soient construits dans des conditions qui respectent les droits des employés », a estimé Mads Oland, directeur du syndicat des footballeurs danois (Spillerforeningen) et membre du conseil directeur de la Fifpro.

L’attribution de l’organisation du Mondial 2022 au Qatar, décidée à la fin de 2010, fait polémique depuis le début. Le riche petit pays gazier du Golfe est notamment sous le feu des critiques pour les conditions des travailleurs étrangers employés sur les chantiers du Mondial. Ses détracteurs affirment que 1 200 ouvriers sont déjà morts sur ces chantiers, ce que démentent avec véhémence les autorités.

Quelque 5 100 étrangers sont employés actuellement sur les chantiers du Mondial, un chiffre qui doit atteindre les 36 000 d’ici à 2018.